Le mépris de la démocratie comme mode de campagne

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Le mépris de la démocratie comme mode de campagne

Depuis quelques semaines déjà, je fais campagne à Issy-les-Moulineaux. Depuis quelques semaines aussi, la liste représentant la gauche plurielle fait également campagne. Et c'est tout. N'y aurait-il que deux listes à concourir dans cette ville ? Apparemment non, il y en aurait une troisième, conduite par le maire sortant mais tout cela reste au conditionnel puisque ni ce dernier ni ses militants ne daignent faire campagne. Je trouve cela incroyablement méprisant pour la démocratie.

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C'est quoi une campagne électorale ? Fondamentalement, c'est le moment au cours duquel on échange avec les citoyens, on confronte son programme avec les aspirations des gens, on propose une vision pour l'avenir. C'est un moment fort de la démocratie car c'est un moment d'échange, de partage, d'enrichissement. C'est aussi le temps où l'on sollicite [humblement] la confiance des électeurs sur la base d'un projet.

En ne faisant pas campagne, le maire sortant affiche son mépris total pour cet échange avec les électeurs. Il ne prend ni la peine de faire son bilan ni l'initiative de rédiger un semblant de projet. Il envoie à ses administrés un message clair qui pourrait se résumer à "je ne vais pas m'emmerder à faire campagne, votez pour moi parce que je suis là depuis 28 ans". Fin de la discussion.

Moi je viens d'un monde, celui de l'entreprise, où l'on se remet toujours en question, où les certitudes doivent toujours êtres confrontées aux réalités de nos clients. Je viens d'un monde où l'autre est au centre de ma démarche et de ma créativité. En politique, je porte des valeurs démocratiques qui m'interdisent de me passer du dialogue avec les citoyens. Par conviction.

Finalement, cette élection municipale à Issy-les-Moulineaux sera l'occasion de mesurer l'attachement des électeurs à la démocratie.