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Mon Mulhouse2

1 mars 2008

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29 février 2008

Steve Mandanda, l'ascenseur de l'OM

 

Profil

Steve Mandanda, l'ascenseur de l'OM

       

   Steve Mandanda le 24 février, lors du match Toulouse-Marseille.       

AP/REMY GABALDA

      Steve Mandanda le 24 février, lors du match Toulouse-Marseille.    

Marseille Envoyé spécial

C'est pour moi le Bernard Lama de 2010. Il sera le gardien de demain", dit de lui René Girard, qui a entraîné l'intéressé en équipe de France espoirs. "En quelques mois, il est devenu une force pour toute l'équipe", ajoute Lorik Cana, le capitaine marseillais. "Ce garçon, c'est la joie de vivre, et techniquement comme humainement, il est au top niveau", complète José Anigo, le directeur sportif du club phocéen. Les compliments pleuvent sur Steve Mandanda, sans pour autant troubler la sérénité du jeune gardien de l'OM. "Compte tenu de son âge, du peu de matches qu'il a disputés en Ligue 1, il est surprenant", insiste José Anigo, qui l'a repéré au Havre, le club de Ligue 2 où il évoluait la saison passée.

 

             A 22 ans, le gardien d'origine congolaise disputera samedi 1er mars contre Auxerre sa 23e rencontre de Ligue 1. "Un match important pour se rapprocher de la 3e place", visée par le club depuis le début de saison, constate Eric Gerets, l'entraîneur de l'OM. Déterminant au cours des récentes rencontres de Coupe de l'UEFA contre le Spartak de Moscou, Steve Mandanda a toutes les chances d'être appelé également à jouer les 8es de finale aller face au Zenit Saint-Pétersbourg, le 6 mars, au Stade Vélodrome. Il sera aussi probablement sur la feuille de match des 8es de finale de la Coupe de France le 19 mars.

L'ex-Havrais a révélé en quelques mois l'étendue de son talent : une prise de balle maîtrisée, un bon jeu au pied, un grand sens de l'anticipation, une détente impressionnante servie par des qualités physiques exceptionnelles. Ce gabarit de 82 kg pour 1,85 m s'est d'abord essayé à la boxe, avant de choisir le football à 11 ans. Ses trois frères l'ont suivi et jouent eux aussi au poste de gardien.

Né à Kinshasa, il a quitté avant ses 2 ans le Congo pour la France. La famille s'est installée à Evreux (Eure). "C'est là que j'ai été repéré à 15 ans par le recruteur du Havre", raconte-t-il.

Prêté par ce club avec option d'achat, il est arrivé à Marseille en juin 2007 comme doublure de Cédric Carrasso. Deux mois plus tard, il est propulsé n°1 à la suite d'une blessure (rupture du tendon d'Achille) du gardien titulaire. Son baptême du feu a lieu lors de la 5e journée de championnat, sur le terrain de Caen. "C'était pour moi un retour en Normandie, dans un stade que je connais. J'y avais disputé de nombreux derbys entre Le Havre et Caen, se souvient l'ex-Havrais. Ça s'est très bien passé, puisque Marseille l'a emporté."

L'option d'achat a été levée depuis, l'OM s'étant engagée à verser près de 3 millions d'euros au club havrais. "Si l'on proposait aujourd'hui un tel prix pour revendre ce joueur, je crois qu'il faudrait fermer la Commanderie (le centre d'entraînement de l'OM) pour éviter que les clubs ne se battent pour l'acheter !", sourit José Anigo.

"Steve Mandanda, comme Mathieu Valbuena ou Charles Kaboré, sont les meilleurs exemples de la filière de post-formation que développe l'OM. Des joueurs arrivés chez nous vers 20 ans, formés ailleurs qu'à Marseille, qui ont immédiatement intégré le groupe pro", détaille le directeur sportif.

"Passer de la Ligue 2 à la Ligue 1, c'est vraiment un autre monde, admet Steve Mandanda. Dans une grosse écurie comme l'OM, il faut se mettre au niveau le plus vite possible." Après avoir endossé le costume - apparemment à sa taille - de titulaire de la cage marseillaise, le joueur a porté le maillot des Bleus, le 5 février. Cette première sélection en équipe de France, à l'occasion d'un match amical contre l'équipe de la République démocratique du Congo qui comptait dans ses rangs Parfait Mandanda, l'un des frères de Steve, fait de lui un candidat potentiel à l'Euro. Une perspective qu'il refuse d'évoquer pour le moment.

Simon Roger

Article paru dans l'édition du 01.03.08.


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29 février 2008

Municipales Avis de vaguelette rose

Politique

Municipales Avis de vaguelette rose

Benjamin  Neumann - 01/03/2008  - L'Expansion

Selon ElectionScope, le scrutin de mars devrait marquer un léger reflux pour la droite, qui perdrait plus de villes qu'elle n'en gagnerait. Un vote sanction pour la majorité, mais tempéré par les enjeux locaux.

 

 

Chute dans les sondages, grogne qui s'exacerbe à l'UMP, « psychodrame » de Neuilly, bisbilles au sein du gouvernement, croissance économique flageolante, déception sur le pouvoir d'achat, surmédiatisation de sa vie privée : Nicolas Sarkozy pouvait difficilement imaginer pire moment pour affronter l'épreuve des urnes, la première depuis son arrivée à l'Elysée, en mai 2007. La droite doit-elle vraiment craindre une débâcle lors des élections municipales ?

Pour en avoir le cœur net, L'Expansion a choisi de recourir une nouvelle fois aux méthodes de prévision politique fondées sur les tendances économiques. Une méthode originale élaborée par l'observatoire ElectionScope, et aujourd'hui éprouvée. Ainsi, dès janvier 2007, nous pouvions annoncer le score exact de la finale de l'élection présidentielle (53 % pour Nicolas Sarkozy, 47 % pour Ségolène Royal). Et début juin, le résultat du scrutin législatif était correctement prévu à dix sièges près, comme en 1993, 1997 ou 2002.

Le secret de la méthode ? Il s'agit en fait de considérer que les électeurs expriment d'abord dans l'urne un avis sur le bilan du candidat sortant (qualité de la gestion des finances locales, évolution de l'emploi local, mais aussi jugement sur le gouvernement national, etc.). « Cette attitude, qui semble attacher plus d'importance au passé qu'à l'avenir et aux promesses de programmes souvent floues des candidats, se justifie aisément : le sortant défend son bilan face à un électeur qui va formuler un vote sanction s'il est mécontent », expliquent les auteurs du modèle de calcul, Bruno Jérôme, maître de conférences à l'université de Paris II Panthéon-Assas, et Véronique Jérôme-Speziari, maître de conférences à l'université de Paris-Sud XI.

Quatre types d'électeurs

Au total, le résultat des élections dépendra du comportement de quatre types d'électeurs : d'abord les « partisans », qui votent de manière systématique par adhésion à des valeurs ou à une vision de la société et de l'économie. Un véritable socle pour chaque camp. « On comprend alors pourquoi les maires sont soucieux de préserver la démographie électorale de leur commune, ou pourquoi un nouvel élu tente souvent de la retoucher dans un sens qui lui sera durablement favorable », soulignent nos experts. Deuxième type d'électeurs, les plus nombreux : ceux qui tentent de juger objectivement la politique de l'équipe sortante. Un troisième groupe d'électeurs aura tendance à évaluer les sortants locaux à l'aune de la crédibilité du gouvernement ou de l'opposition au niveau national. Enfin, un quatrième groupe d'électeurs est plus « opportuniste » et utilitariste. Il soutiendra de manière très pragmatique le parti qui mènera une politique proche de ses préférences. A certains égards, les fameux « bobos » (bourgeois bohèmes) entreraient dans cette catégorie. Dans la même veine, certains d'entre eux sont plus mobiles, car plus riches, et n'hésitent pas à se délocaliser si la politique menée dans leur commune ne leur est pas favorable. Le comportement des quatre groupes précédents, en interaction avec le comportement des élus, va ainsi fortement influer sur la stabilité ou l'instabilité électorale, jusqu'à faire de certaines communes des « villes ping-pong », comme Béziers, Maubeuge ou Bourg-en-Bresse, qui changent presque à chaque fois de couleur.

« Mais celles-ci restent rares et, globalement, les résultats des élections municipales de 2008 ne devraient pas déroger à la règle qui prévaut depuis 1965 : les Français restent d'incorrigibles conservateurs quand il s'agit de renouveler leurs édiles », estiment nos deux économistes politologues. Lorsqu'on observe la chronique des élections municipales depuis quarante-huit ans, on s'aperçoit en effet que 56 % des 236 communes de plus de 30 000 habitants n'ont jamais connu plus d'un changement de majorité, qu'elles soient de droite (65 cas) ou de gauche (67). Et cette année, 189 des 236 villes devraient conserver la même couleur politique. C'est le cas notamment de Paris, Lyon, Marseille, Lille, Bordeaux, Strasbourg et Le Havre, qui maintiendraient à leur tête respectivement Bertrand Delanoë (PS), Gérard Collomb (PS), Jean-Claude Gaudin (UMP), Martine Aubry (PS), Alain Juppé (UMP), Fabienne Keller (UMP), Antoine Rufenacht (UMP).

En termes d'équilibre droite-gauche, selon ElectionScope, la droite et la majorité présidentielle perdraient 25 villes (dont Mulhouse, où la situation est inédite, avec un maire au départ socialiste, Jean-Marie Bockel, devenu secrétaire d'Etat à la Coopération du gouvernement Fillon, et qui présente une liste d'« ouverture » dont le succès est peu probable). Il y a en effet une très forte probabilité de basculement dans des communes conquises par la droite en 2001 (par exemple Saint-Brieuc, Quimper, Evreux, Colombes, Argenteuil, Epinay, Bourg-en-Bresse et Noisy-le-Sec), qui repasseraient à gauche. La majorité court également un risque non négligeable de défaite à Toulouse, Arras, Rouen, Dieppe, Aulnay-sous-Bois et Drancy. Mais dans le même temps, elle en prendrait 22 à la gauche. La probabilité de défaite est très forte pour l'opposition à Auxerre, Ajaccio, Maubeuge et Tourcoing. Une gauche mal en point qui pourrait aussi échouer à conserver Bastia, Chambéry, Villeneuve-Saint-Georges ou Athis-Mons.

Plusieurs prévisions surprennent : la défaite pour la gauche à Chelles, Dunkerque et Dijon, le maire de la capitale bourguignonne n'étant autre que le n° 3 du Parti socialiste, François Rebsamen. Ces trois villes ont un point commun. Elles ne sont pas réputées pour la qualité de leur gestion et ont un comportement électoral proche de la moyenne nationale. On note ainsi que Nicolas Sarkozy y a devancé Ségolène Royal à la présidentielle. Les sortants devraient donc être défaits... s'il n'y avait le jeu des alliances avec le MoDem, par exemple à Dijon. Si les alliances UMP-MoDem sont des cas de figure connus, il reste difficile d'évaluer les conséquences électorales des alliances gauche-MoDem, à ce jour inédites. Le cas de Reims est lui aussi symptomatique de ces aléas. Selon les calculs d'ElectionScope, la droite recueillerait 52,1 % au second tour. Mais il va de soi qu'une triangulaire Vautrin-Dutreil-Hazan pourrait tourner à l'avantage de la candidate PS.

 

 

Globalement, la prévision politico- économique pour 2008 indique la fin d'un cycle électoral local favorable à la droite, en dépit d'un léger écart qui lui donnerait toujours 121 grandes villes, contre 115 à la gauche. Aujourd'hui, tout porte à croire qu'une vague « rose-rouge » pourrait naître de la baisse de popularité du président de la République, du mécontentement d'une partie de l'opinion impatiente de voir se concrétiser les réformes promises durant la campagne, des inquiétudes créées par la crise financière mondiale et de l'ambiguïté de l'ouverture aux yeux des électeurs de droite.

Ce serait donc la troisième phase du cycle des élections municipales sous la Ve République qui s'ouvrirait, après deux périodes bien distinctes. Une première, courant de 1965 à 1977, a vu la gauche monter en puissance avec un gain net de 57 villes sur la période. En 1977, la gauche administrait plus des deux tiers des 236 plus grandes villes de l'Hexagone. Mais à partir de 1983 et jusqu'en 2001, on observe le retour de la droite avec un gain net de 49 villes. En 2001, après un léger reflux lors des élections très « dégouvernementalisées » de 1989, la droite administrait pour la première fois depuis 1971 plus de la moitié des villes les plus peuplées du pays.

Il est toutefois probable que la vague rose attendue n'aura rien d'une déferlante. « Il ne faut en effet pas négliger que le Premier ministre reste populaire et crédible auprès de l'électorat traditionnel de droite, et que le gouvernement et sa majorité peuvent tirer avantage d'un taux de chômage qui n'a jamais été aussi bas dans le pays depuis 1982 », expliquent Véronique et Bruno Jérôme. Pour la majorité gouvernementale, le salut viendra peut-être d'élections qui s'annoncent plutôt conformes à celles de 1989 ou 1995, c'est-à-dire des élections où les critères locaux sont prépondérants, ce qui éloignerait le risque d'un vote sanction, comme ce fut le cas en 1977 et 1983.


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29 février 2008

A Mulhouse, l’ouverture crée la confusion

MULHOUSE

A Mulhouse, l’ouverture crée la confusion

Mulhouse (Haut- Rhin) DE NOTRE CORRESPONDANTE

Marie Marty | Le Parisien | 27.02.2008 | 07h00

 

«LES GENS n’y comprennent plus rien ! » Le constat est fait par tous les adversaires de Jean-Marie Bockel, sénateur et maire de Mulhouse (Haut-Rhin), secrétaire d’Etat à la Coopération et à la Francophonie, qui brigue un quatrième mandat. Membre du PS pendant trente ans, celui que l’on nomme JMB est entré au gouvernement Fillon et a créé dans la foulée Gauche moderne, parti « blairiste » qu’il a inscrit dans la majorité présidentielle. De son propre aveu, la « liste d’entente municipale » qu’il présente, investie par l’UMP mais balayant l’échiquier politique de gauche à droite, constitue « un changement important dans les habitudes des Mulhousiens ».
Un échiquier politique indéchiffrable « Liste clafoutis », « ramasse-miettes » ou « illisible pour le public », selon ses adversaires, la liste Bockel est surtout perçue comme un agrégat de personnalités. Ainsi, Philippe Trimaille (UMP), qui menaçait de constituer une liste des déçus de l’ouverture, vient d’être neutralisé in extremis par JMB en échange d’une 19 e place. Ainsi Jean Rottner (ex-UDF, actuel UMP), n o 3 sur la liste Bockel, qui se serait « laissé charmer » par le ministre. Une attitude condamnée par la députée UMP de Mulhouse Arlette Grosskost, dont Jean Rottner est… le suppléant. Grosskost, qui s’était effacée en septembre en faveur de Bockel à la demande de la direction de l’UMP, se dit « humiliée. Dans cette campagne qui me fait vomir, je n’ai d’autre choix que de prendre de la distance et je voterai blanc. »
Un sentiment partagé à gauche : « Ce qui se passe à Mulhouse, c’est exactement ce qui fait dire aux gens : les politiques, tous des pourris ! » se lamente Pierre Freyburger, le candidat socialiste. Ce dernier accuse son ancien camarade d’être un « usurpateur idéologique » et dénonce : « Bockel est prêt à tout pour garder Mulhouse et en faire le marchepied de ses ambitions nationales.
La Gauche moderne, personne ne sait ce que c’est ! JMB apparaît comme un manoeuvrier politique et pas comme quelqu’un qui peut régler les problèmes de la ville. »
Et pourtant, des problèmes, Mulhouse en a à la pelle : économie en déclin, centre-ville paupérisé, quartiers sensibles enclavés… Une situation difficile et un échiquier politique indéchiffrable qui pourraient jouer en faveur de l’extrême droite. Gérard Freulet (ex-FN, ex-MNR et actuel MPF Mouvement pour la France de Philippe de Villiers) se frotte les mains : « M. Bockel se rend compte que la possibilité d’être élu au 1 e r tour s’est évanouie. Les gens en ont assez après dix-huit ans de gestion arriérée et archaïque. Il y aura forcément une triangulaire ! » Un enthousiasme légèrement tempéré par la présence d’une liste FN menée par le conseiller régional Patrick Binder.


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29 février 2008

Le vrai métier de Sarko : manager !

Le vrai métier de Sarko : manager !

Le magazine Management consacre un dossier spécial au PDG de la France, Nicolas Sarkozy. Un régal !



Le vrai métier de Sarko : manager !

 

« Un patron au contact direct », « un fin négociateur », un « Pdg en CDD de l'entreprise dont nous sommes tous les actionnaires »… le numéro de Management du mois de mars se penche sur un chef d'entreprise un peu particulier : Nicolas Sarkozy. Pas moins de 22 pages lui sont consacrées, calées entre un portrait de la dirigeante de Concorde Hotels & resorts et un autre du Pdg du groupe LaSer. Tout au long du dossier, une armée de coaches, consultants et DRH commentent les méthodes d'un Président « polychrome et multitâche » (sic). Et l'on découvre, au fil de la lecture, que Sarkozy a recours à des techniques très « business » : « benchmarking » des idées politiques, « focus group » pour tester la popularité des réformes auprès de panels de consomm… pardon, de citoyens, équipe de conseillers en forme de « comité de direction ». On apprend même que notre Pdg national a fait appel à un prestigieux prestataire, le Boston consulting group, pour rendre plus attractif son projet présidentiel. En somme, il était logique que Sarkozy, qui organise l'Elysée comme un cabinet d'audit, soit sanctifié dans le premier magazine de management.


Le vrai métier de Sarko : manager !

 

Bien gérer son stress
Seul hic, ce dossier, assez élogieux, a sans doute été élaboré avant que Sarkozy ne dévisse à grande vitesse dans les sondages. La périodicité du magazine ne lui a pas non plus permis de prendre en compte les événements récents. Evidemment, après l'affaire du Salon de l'agriculture, les éloges du très médiatique consultant George Chétochine sur la « capacité à rebondir sur une réaction de la salle » de Nicolas Sarkozy perdent un peu de crédit. Lorsque la salle se fend d'un « touche-moi pas », on a pu voir depuis les limites des « rebondissements » présidentiels.


Le vrai métier de Sarko : manager !

 

Merci patron !
Autre curiosité : les grands patrons appelés à « évaluer les compétences » de Sarkozy. Parmi eux, on trouve par exemple Pierre Kosciusko-Morizet, fondateur de Priceminister et frère de la ministre de l'Ecologie (déjà présent sur le plateau de Béatrice Schoenberg). Sans surprise, il loue « l'énergie, la capacité de travail et la vivacité » du chef de l'Etat. Viennent ensuite les panégyriques de Dominique Desseigne, président du groupe Lucien Barrière et propriétaire, entre autres, du Fouquet's (« très réactif », « capacité d'écoute », « curiosité bluffante »), de Laurence Parisot, la présidente du Medef (« sens du résultat et de l'efficacité »), de Maurice Lévy, président de Publicis (« agile, rapide, énergique »), de Bertrand Méheut, pdg de Canal + (« force d'entraînement considérable »). Et même d'Anne-Marie Idrac, alors à la tête de la SNCF, qui assure que « c'est un vrai manager ». Depuis, le manager en question l'a virée pour la remplacer par Guillaume Pépy, mais, comme l'explique très bien Management quelques pages plus loin dans un autre article, c'est aussi le rôle d'un bon patron de savoir se séparer de certains éléments quand il le faut. Enfin, à l'heure où Sarkozy se refuse à « vider des caisses déjà vides », on méditera sur le commentaire de Geoffroy Roux de Bézieux, le Pdg de Virgin (lui aussi sur le plateau de Schoenberg), pour qui le président, ex-roi de la com' « est davantage un marketeur qu'un financier »...


Vendredi 29 Février 2008 - 00:04

Anna Borrel

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29 février 2008

Plus fort que Thierry Meyssan : Marion Cotillard !

Plus fort que Thierry Meyssan : Marion Cotillard !

Pour la jeune comédienne, c'est clair : il n'y a pas eu d'attentats le 11 septembre, et l'homme n'a jamais marché sur la lune. On nous cache tout, on nous dit rien. Mais la Môme, elle parle trop, c'est sûr.



Marion Cotillard, oscar de la meilleure théorie du complot - MyCine - Flickr

Marion Cotillard, oscar de la meilleure théorie du complot - MyCine - Flickr

A l'occasion du triomphe de Marion Cotillard aux Césars comme aux Oscars, Paris Première a rediffusé cette semaine le numéro que l'émission Paris Dernière avait consacré, il y a tout juste un an, à la comédienne. Avec son adorable candeur, la talentueuse jeune femme y laisse le journaliste Xavier de Moulins la suivre au cours de ses pérégrinations, se prêtant au jeu de l'interview décalée avec bonne volonté. Le problème, c'est que si les questions sont très second degré, les réponses ne le sont pas toujours. Au cours d'une séquence tournée dans les catacombes, Marion Cotillard se laisse même aller à tenir au sujet des attentats du 11 septembre des propos que Thierry Meyssan n'aurait pas reniés. Jugez-en :
[Xavier de Moulins lui demande ce qu'elle pense de la thèse selon laquelle la mort de Coluche ne devrait rien à un accident]
Marion Cotillard : J'ai tendance à être plutôt souvent de l'avis de la théorie du complot.
Xavier de Moulins : Un peu parano ?
M. C. : Pas parano, non c'est pas parano parce que je pense qu'on nous ment sur énormément de choses : Coluche, le 11 septembre. On peut voir sur internet tous les films du 11 septembre sur la théorie du complot. C'est passionnant, c'est addictif, même.
X. de M. : Sur le 11 septembre par exemple, toi, qu'est-ce qui t'a le plus troublée, concrètement ?
M. C. : On te montre d'autres tours du même genre ayant pris des avions, ayant brûlé… il y a une tour, je crois que c'est en Espagne, qui a brûlé pendant 24 heures.
X. de M. : Avant de s'effondrer ?
M. C. : Elle ne s'est jamais effondrée ! Aucune de ces tours ne s'effondre. Et là, en quelques minutes, le truc s'effondre. Et puis après, on peut en parler longuement… Parce que c'était bourré d'or les tours du 11 septembre. Et puis c'était un gouffre à thunes parce qu'elles ont été terminées, il me semble, en 1973 et pour recâbler tout ça, pour le mettre à l'heure de toute la technologie et tout, c'était beaucoup plus cher de faire des travaux etc. que de les détruire…
[A ce stade, il semble que le reste de sa tirade ait été coupé au montage, pour en arriver à la conclusion :]
Est-ce que l'homme a vraiment marché sur la lune ? J'ai vu pas mal de documentaires là-dessus et ça, vraiment je m'interroge. Et en tout cas je ne crois pas tout ce qu'on me dit, ça c'est sûr.

Finalement, Marion Cotillard, on la préfère au cinéma qu'à la télé !

PS : Nous aurions volontiers mis en ligne les images de cette séquence télévisée d'anthologie, malheureusement le service juridique de Paris Première ne nous a pas donné son accord, et le service communication n'a quant à lui pas jugé opportun de nous faire parvenir la copie de l'émission - nous avons donc attendu sa rediffusion pour procéder à une retranscription des propos de Marion Cotillard.


Vendredi 29 Février 2008 - 07:00

Bénédicte Charles

29 février 2008

Un ancien du GUD prof à la fac de Poitiers: le Web partagé

Un ancien du GUD prof à la fac de Poitiers: le Web partagé

                                   

      

Depuis le début du mois, l'université de Poitiers est en ébullition. Le 9 février, Benoît Fleury, ex-chef du GUD, un groupuscule d’extrême droite, a été reçu major de l’agrégation en histoire du droit, lui permettant une affectation à la faculté de Poitiers. La présidence, soutenue par les étudiants et enseignants, se mobilise pour empêcher sa nomination. Une polémique qui relance un vieux débat: faut-il tenir compte de l’appartenance politique des professeurs d'université? Sur la toile, les avis divergent. Radicalement.

Dans un communiqué publié lundi, le conseil demande au président de la République de s’opposer à l’affectation de Benoît Fleury à Poitiers. Les étudiants ont adressé une lettre à Nicolas Sarkozy:

"C’est ici le risque d’un trouble certain de l’ordre public. Certains perturberont ses cours, d’autres s’y opposeront. Cette probable polarisation idéologique et physique est susceptible de nous replonger dans des affrontements qu’a déjà connu cette ville dans les années 90.

"Nous en appelons à votre réflexion, et demandons à ce que vous refusiez l’affectation de Benoît Fleury dans le corps professoral français."

Un passé lourd, rejeté par l’université

Benoît Fleury a dirigé le GUD (Groupe union défense) à Assas. Un mouvement violent créé en 1968 et dissous en 2000, connu pour ses positions clairement racistes et antisémites. Dans une interview donnée à l’Echo des Savanes en 1999, celui qui se faisait surnommer "Lord", clamait son idéologie "fasciste, au sens italien du terme", estimant qu’il fallait "rayer Israël de la carte", et revendiquant son admiration pour le national-socialiste belge Léon Degrelle.

Benoît Fleury est aussi un bagarreur. Ce qui lui vaut à plusieurs reprises l’exclusion d’Assas, pour injures racistes, antisémites et agressions. Il écope même de trois mois de prison en 1998, pour avoir attaqué d’autres militants d’extrême droite. Un passé lourd, que l’université de Poitiers rejette en bloc.

En 2000, le leader du GUD semble se calmer. Chargé de travaux dirigés à Rouen, puis maître de conférence à l’université de Montpellier I, ses condamnations sont amnistiées, ce qui lui permet de se présenter au concours pour l’agrégation d’histoire du droit. Chose faite, il se heurte désormais au refus du cercle universitaire.

Sur la pétition mise en ligne sur Internet contre l’affectation de Benoît Fleury, la faculté estime que son affectation "va à l’encontre des valeurs humanistes et républicaines défendues par l’institution".

Douze professeurs de l’école ont de leur côté signé une déclaration publique, dans laquelle ils rappellent qu’ils ne remettent pas en cause la "souveraineté d’un jury de concours", et font valoir leur attachement à leur "discipline et à son rayonnement":

"La loi française, en accord avec le droit européen, réprime les actes et discours racistes, antisémites et négationnistes. Les enseignants d’une discipline à la fois historique et juridique doivent se sentir particulièrement responsables du respect de ces dispositions destinées à protéger la dignité humaine contre la haine et le mensonge".

"L’hypocrisie de l’université"

L’appartenance politique comme critère pour affecter un prof dans une université ? Une vision qui ne fait pas l’unanimité. Pour Philippe Bilger, avocat général près de la cour d’appel de Paris, le passé politique de Benoît Fleury ne doit pas faire exception à la règle universitaire. Il dénonce sur son blog "Justice au singulier", "l’hypocrisie" de la fac de Poitiers:

"Le président de l'université Jean-Pierre Gesson s'est fendu d'une déclaration qui constitue une merveille sur le plan de l'hypocrisie et de la défausse. (…) Abriter le droit, la liberté d'expression sous la morale, c'est les démonétiser, violer leur essence.

"Je préfère le roc des principes aux fluctuations des affinités dans ce domaine fondamental pour la démocratie. Honte sur Poitiers si Benoît Fleury n'y est pas affecté."

Même son de cloche sur le blog Libertés Internet. Jacques Poumarede, professeur d’histoire du droit à l’université de Toulouse I, considère que les principes démocratiques doivent s’appliquer à tout le monde, dans un post intitulé "L’humanisme sélectif de l’université de Poitiers":

"Bel exemple de l’hypocrisie bien pensante et de la démocratie à sens unique. (…) Si Fleury est amnistié et qu’il a cessé de propager des idéologiques racistes et violentes, de quel droit lui interdirait on de jouir des mêmes droits que tout autre diplômé de l’agrégation? La Démocratie, c’est pour tout le monde, ou alors c’est pour personne…".

La reconnaissance de l'extrême droite

Mais ce qui inquiète surtout les étudiants de Poitiers, ce sont les félicitations des groupes d’extrême droite à Benoît Fleury pour être sorti major du concours d’agrégation. Comme s’il était toujours l’un des leurs. A l’exemple du blog de "l’union des patriotes", groupe d’extrême droite, qui présente ses "sincères félicitations", à celui qu’ils appellent leur "camarade":

"Bien connu de nos milieux comme un sympathique petit rat noir d’Assas à la fin des années 90, Benoît Fleury vient de démontrer, une fois de plus, qu’il avait de nombreuses aptitudes intellectuelles, n’en déplaise aux détracteurs bobo-libéralo-gauchistes, amateurs de poncifs débiles: il vient de réussir le très difficile concours d’agrégation de Droit et, excusez du peu, s’octroie même la première place, celle de major. Toute l’équipe d’Union des Patriotes te présente ses sincères félicitations, camarade!".

29 février 2008

L'appel d'un journaliste au Cameroun: "Arrêtez le massacre"

L'appel d'un journaliste au Cameroun: "Arrêtez le massacre"

                                   

      

Pius Njawe est un des pionniers de la presse indépendante en Afrique. Le Messager, hebdo puis quotidien, a une longue histoire de conflit avec la censure et les pressions.

Alors que les violents incidents de Douala et Yaoundé ont déjà fait au moins 12 morts, mêlant protestations contre la hausse des prix et contre la tentative du président Paul Biya de se maintenir au pouvoir en changeant la constitution, Pius Njawe a titré son éditorial: "Arrêtez le massacre". Nous en reproduisons à titre de document les principaux extraits.

Ce que Le Messager redoutait et n’a eu de cesse de le dire depuis le fameux arrêté du gouverneur Fai Yengo Francis interdisant les manifestations publiques dans le Littoral commence à se vérifier.

Jour après jour, la violence monte d’un cran lors des accrochages entre les populations et les forces de l’ordre. Si l’on n’avait déploré jusque-là que des blessés plus ou moins graves et des dégâts matériels importants, Douala a enregistré ses premiers morts ce week-end.

Comme on le voit, la situation commence ainsi à prendre des proportions inquiétantes, de nature à rappeler les fameuses années de braise, et notamment celle des “villes mortes” ou l’on avait, à en croire l’opposition de l’époque, enregistré entre deux cent et quatre cent morts.

Suffisant, en tout cas, pour tirer sur la sonnette d’alarme. Et placer chaque acteur face à ses responsabilités devant les hommes, devant l’histoire et devant le Bon Dieu.

Des médias fermés pour "exercice illégal de la profession de diffuseur"

La première responsabilité dans cette nouvelle escalade de violence qui risque de durer longtemps, incombe à l’administration, et donc au gouvernement.

Laquelle responsabilité se décline en des actes réglementaires pris ces derniers temps pour limiter la liberté d’expression et restreindre la liberté de la presse, notamment sous la griffe du ministre de la Communication, Jean-Pierre Biyiti bi Essam, qui a ordonné jeudi la fermeture d’Equinoxe TV, puis celle de Radio Equinoxe le jour suivant, pour “ exercice illégal de la profession de diffuseur… ”.

Cette responsabilité se décline également dans l’utilisation abusive faite des forces de sécurité pour imposer le respect de ces actes. Exemple : à Bamenda le 15 février, on a déployé au même moment les forces de police, de gendarmerie et même les militaires, lesquelles avaient envahi tous les artères de la ville.

La même mobilisation des forces de sécurité s’observe à Douala depuis deux semaines, notamment à Bepanda où l’on voulait empêcher le Combattant Mboua Massock de tenir un meeting pour demander le départ de Biya avant 2011, et au rond-point Dakar où était prévu un meeting du SDF Littoral contre la modification de la Constitution.

N’est-ce pas là une façon bien ridicule d’utiliser le marteau pour tuer une mouche? Ce d’autant plus que les populations, à chaque fois, n’étaient même pas informées de l’objet du déploiement de ces forces; c’est en voyant leur ville assiégée que celles de Bamenda se sont rendues compte de l’appel à la ville morte, tandis qu’à Bépanda, il a fallu que les habitants se voient refuser l’accès à leurs domiciles pour réaliser qu’il se préparait quelque chose, notamment le meeting de Mboua Massock.

Les forces de l'ordre ont aussi leur part de responsabilité 

Il y a ensuite la responsabilité des forces de l’ordre. Qui semblent minimiser, ou qui ne mesurent pas assez le degré de cette responsabilité qui leur incombe dans la gestion de conflits, notamment à un moment aussi crucial que celui que traverse le pays aujourd’hui. Interpellations arbitraires, provocations inutiles, etc. sont souvent à l’origine des violents accrochages entre elles et les populations.

Il y a enfin la responsabilité des populations elles-mêmes. La loi a fixé les conditions d’organisation de manifestations publiques au Cameroun; cela ne coûte pas grand’chose d’en demander chaque fois que l’on veut en organiser, quitte à se faire accompagner d’un huissier de justice pour en constater l’effectivité ou le refus de délivrer le récépissé de dépôt le cas échéant.

Même si ces prédispositions ne garantissent pas la non intervention brutale des bidasses, au moins, elle vous couvre aux yeux de l’opinion et devant l’histoire. Or certains ont souvent prêté le flanc à la provocation et donné argument pour justifier la répression, en ne déclarant pas leurs manifestations. C’est vrai que dans le contexte actuel, une telle demande de manifestation aurait été irrecevable à cause de l’arrêté du gouverneur…

Les populations agissent généralement en position de légitime défense

Par ailleurs, on a vu, au cours des accrochages entre manifestants et forces de l’ordre, des gens s’attaquer à des biens publics ou privés, tels les infrastructures, les magasins, etc.

Dans le quartier de Dakar samedi soir, les populations aux mains nues, surprises par l’attaque des gendarmes, ont dû se servir des étals des petits commerçants qui bordent les rues pour riposter aux armes de guerre et autres gaz lacrymogène utilisés contre elles.

Dégâts collatéraux, mais dégâts à déplorer, tout de même! Tout comme ces chaussées sur lesquelles les mêmes populations ont brûlé de vieux pneus et les bois des étals pour manifester leur mécontentement.

Mais pour être juste dans l’analyse, il faut bien relativiser la part de responsabilité des populations qui, généralement, agissent en position de légitime défense face à des forces de sécurité armées et équipées avec l’argent de leurs impôts. “A hungry man is an angry man” ["Un homme affamé est un homme en colère", ndlr], disent les Anglo-Saxons.

L’utilisation de cet arsenal intervient dans un contexte de mécontentement quasi-généralisé. D’une part, parce que la vie devient de plus en plus chère alors que le pouvoir d’achat stagne depuis au moins deux décennies, et d’autre part, probablement, parce que la majorité des Camerounais ne veulent pas d’une modification de la Constitution pouvant permettre à Paul Biya, accusé d’être à l’origine des nombreux maux qui minent le pays et rendent la vie si dure, de pouvoir briguer un nouveau mandat à la tête de leur pays.

Or cette manière de répondre à leurs récriminations peut suggérer des idées du genre: “Déjà on ne mange pas à notre faim, on ne peut pas envoyer nos enfants à l’école ou les soigner, et maintenant on ne peut même plus parler ou marcher!”.

Une nouvelle génération de contestataires se forme. Une armée d'enfants

En tout cas, cette répression sauvage qu’on oppose à l’ardent désir du peuple à s’exprimer à sa manière (pacifique) sur une question aussi essentielle que la modification de la Loi fondamentale de notre pays, est de nature à faire exploser des frustrations longtemps accumulées.

Et le spectacle de ces enfants de 8 à 12 ans faufilant dans les quartiers pour ravitailler en pierres, gourdins et autres morceaux de bois leurs aînés du “front” montre bien comment une nouvelle génération de contestataires est en train de se former sous nos yeux; une véritable armée d’enfants soldats que nous risquons d’avoir du mal à contrôler demain, alors que nous les auront préparés à cela en utilisant nos armes pour réduire au silence leurs parents aux mains nues.

Autant rappeler à tous ceux qui, dans ce pays, continuent à penser que la force brutale et la répression aveugle sont les seuls arguments à opposer à ceux qui veulent s’exprimer sur certaines questions de la vie nationale, que s’ils ne se trompent pas de pays, ils se trompent sûrement d’époque et d’adversaires.

(Publié le 25 février 2008.)

Lire aussi: Cameroun: à Douala, la grève des transporteurs vire à l'émeute

29 février 2008

Aménager sa maison selon les règles du feng shui

Le feng shui est une pratique chinoise millénaire qui est censée apporter le bien-être. | D.R.

D.R.

Le feng shui est une pratique chinoise millénaire qui est censée apporter le bien-être.

Aménager sa maison selon les règles du feng shui

Si les Chinois s'y réfèrent pour concevoir leurs cités, construire leurs maisons et inhumer leurs morts, l'application occidentale se limite à trouver la décoration et l'aménagement intérieur qui favorisent le bien-être et la prospérité des occupants. A chaque individu correspondent des couleurs, des formes et des symboles.

La mode zen de la fin des années 1990 en était comme le signe annonciateur de l'arrivée du feng shui dans nos contrées. Avec son mobilier épuré, sa décoration minimaliste et ses harmonies subtiles, elle débarrassait l'espace de l'inutile et du clinquant et préparait l'arrivée du feng shui.

Comment "être" feng shui ? Prendre une boussole, localiser les points cardinaux et les neuf secteurs de la maison (nord, sud, est, ouest, nord-est, nord-ouest, sud-est, sud-ouest et le centre) : à chaque partie correspondent un domaine de vie, une matière, une forme, des couleurs. "La maison est ainsi quadrillée et chaque zone dit nos projets inconscients, nos blocages", explique Jean-Claude Sachou, codirecteur de l'Ecole française de feng shui.

Cette discipline convainc de plus en plus de monde. "On vient nous consulter lorsque le couple est en crise ou que les parents ont des soucis avec les enfants", raconte Jean-Claude Sachou. Et Nicolas Hardy, autre "expert feng shui", de citer dans son livre le cas d'un locataire qui souhaitait "optimiser l'agencement de son appartement (...) afin d'être soutenu dans son activité professionnelle et d'améliorer ses relations sentimentales".

L'affectation des pièces, la disposition des meubles et le choix des objets tiendront compte de l'orientation de la maison, de la circulation des énergies, des cinq éléments naturels (eau, feu, terre, métal et bois) et des cycles du temps. Tout doit être conçu afin de libérer le souffle vital Qi (prononcer chi) et faciliter sa circulation, professent les experts.

Sorte de mouvement mystico-sectaire ou véritable art de vivre ? Surfant sur une mode qui ne passe pas, les livres sur le sujet se sont multipliés, les consultants aussi - avec dans le lot quelques charlatans -, des boutiques spécialisées se sont ouvertes (La Maison du feng shui, Paris-9e). Des rayons entiers (Résonances, Nature & Découvertes, Truffaut...) proposent aussi des objets censés contribuer au bien-être et au repos intérieur (fontaines, galets...). Les magasins The Body Shop ont même été aménagés selon les principes feng shui.

Pour se forger une opinion, les néophytes pourront se contenter d'appliquer deux ou trois principes trouvés dans les livres et s'en satisfaire. Ou pas. Les rudiments (orienter son lit, disposer un aquarium dans une pièce, équilibrer les éléments Yin et les éléments Yang) paraissent, en effet, souvent relever du bon sens.

Si l'on veut en revanche sérieusement faire siens les principes complexes du feng shui, mieux vaut suivre une formation ou faire appel à un consultant diplômé... A condition d'accepter de se lancer dans une analyse permanente de son environnement et de pouvoir débourser 250 euros de consultation (une demi-journée environ) pour un studio, 650 euros pour un 3 pièces et 800 euros pour un 4 pièces.

Car l'affaire, pour être bien menée, est complexe, d'autant que l'école de pensée feng shui se divise en deux branches (astrologique ou cartésienne). L'aménagement de la maison reflète ce que nous sommes. Par exemple, le sud, qui correspond à l'image de soi, est un secteur de feu, matérialisé par des formes en triangle et la couleur rouge. L'ouest, qui correspond à l'univers des enfants, de la créativité et des projets, est un secteur de métal, de formes rondes et de teintes grises et blanches.

"On peut ainsi énergiser le domaine qui nous pose problème", confie Samia Irid. De quoi séduire les milieux urbains en mal d'authenticité et de nature.

Florence Amalou et Véronique Cauhapé

Article paru dans l'édition du 29.02.08.

A lire

                                          

"Le Feng shui pour les nuls", David Kennedy,  First, 2002, 416 pages, 11,90 €.

"Le Feng shui des paresseuses", de Régine Saint-Arnauld, Marabout-Poche, 5,90 €.

"L'Art du feng shui, harmonie, sérénité et prospérité dans votre intérieur", de Mary Lambert (traduit de l'anglais), Solar, 2007, 64 pages, avec boussole et cartes, 25 €.

"Le Feng shui, science taoïste de l'habitat de Nicolas Hardy", Eyrolles "Pratique",  286 pages, 20 €.

29 février 2008

29 février, le jour le plus rare

29 février, le jour le plus rare

Une journée rare peut servir une cause exceptionnelle. C'est sans doute le pari de la Commission européenne, qui a décidé de faire du 29 février la "Journée européenne contre les maladies rares", ces pathologies qui touchent moins d'une personne sur 2 000.

La Bougie du sapeur, un périodique de 20 pages qui ne paraît que le 29 février - donc tous les quatre ans -, a pour sa part conclu, pour sa huitième édition, un partenariat avec A tire d'ailes, association spécialisée dans l'aide aux jeunes adultes autistes. "Cet engagement caritatif constitue une première", raconte l'organisateur d'événements Jean d'Indy, qui vient de racheter le titre. La revue sera disponible en kiosques dès l'après-midi du jeudi 28 février, pour 4 euros. "L'abonnement pour le siècle, transmissible aux héritiers, est vendu 100 euros", précise l'éditeur.

Jacques Lucchino, illustrateur à Montpellier, apprécie également les facéties. Son "Mouvement de libération du 29 février" demande, dans une pétition transmise à l'Elysée, "que ce 366e jour soit déclaré férié". Son argumentation tient en une phrase : "Nos salaires annuels étant négociés sur la base de 365 jours, nous considérons anormal de travailler un jour de plus sans en tirer les justes bénéfices. Autrement dit, de travailler plus sans gagner plus." Outre la question de la célébration de leur anniversaire, les natifs du 29 février sont parfois confrontés à quelques tracasseries administratives. Ainsi, les années d'élections, les jeunes qui atteignent les 18 ans avant le 28 février sont inscrits automatiquement, et ceux qui deviennent majeurs entre le 1er mars et la date du scrutin doivent effectuer la démarche en mairie. "Mais au guichet, on m'a expliqué que je ne pouvais techniquement pas m'inscrire, car je n'étais né ni avant le 28 février ni après le 1er mars...", se souvient Gautier Bouret, qui a dû déposer une requête spécifique.

Olivier Razemon

Article paru dans l'édition du 29.02.08.

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