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29 janvier 2008

FRAUDE A LA SOCIETE GENERALE La responsabilité du P-DG Daniel Bouton mise en cause


 

FRAUDE A LA SOCIETE GENERALE

     
La responsabilité du P-DG Daniel Bouton mise en cause

NOUVELOBS.COM | 29.01.2008 | 09:13

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La ministre Christine Lagarde considère qu'il revient "aux administrateurs de prendre leur décision" sur son maintien à la tête de la banque, tandis que Nicolas Sarkozy a implicitement déclaré qu'il souhaitait sa démission. Le trader Jérôme Kerviel, mis en examen lundi soir, affirme que d'autres traders de la Société Générale investissent au-delà des autorisations.

Daniel Bouton (Sipa)

Daniel Bouton (Sipa) 

La mise en examen, lundi soir, du trader de la Société générale Jérôme Kerviel, qui serait responsable d'une perte record de 4,9 milliards d'euros, n'a pas levé les interrogations sur le rôle du P-DG de la banque, Daniel Bouton.
La ministre de l'Economie Christine Lagarde a affirmé, mardi 29 janvier, qu'il revenait "aux administrateurs de prendre leur décision" sur le maintien ou non de Daniel Bouton à la tête de la Société Générale, mardi sur LCI. La garde des Sceaux, Rachida Dati a estimé sur France Info que la responsabilité du PDG de la Société Générale, Daniel Bouton, "peut être engagée". Sur France Inter, Jean Arthuis, président de la commission des finances au Sénat exprimait lui aussi ses doutes mardi matin : "Je ne pense pas que Bouton puisse faire autrement que partir", a-t-il déclaré.

Sarkozy réclame implicitement sa démission

Lundi, Nicolas Sarkozy a implicitement déclaré qu'il souhaitait la démission de Daniel Bouton. "Je n'aime pas porter un jugement personnel sur les gens, surtout lorsqu'ils sont dans la difficulté, mais (...) quand on a une forte rémunération, ce qui était sans doute légitime, et qu'il y a un fort problème, on ne peut pas s'exonérer de responsabilités", a déclaré le président.
"Quand il y a un évènement de cette nature, ça ne peut pas rester sans conséquences s'agissant des responsabilités. Chacun doit s'interroger sur ses responsabilités", a-t-il répété.
Le député socialiste Pierre Moscovici a été plus explicite, déclarant "ne pas tout à fait croire à la thèse de l'homme isolé".

En liberté sous contrôle judiciaire

Le trader Jérôme Kerviel a été mis en examen lundi, mais laissé en liberté sous contrôle judiciaire sans que l'accusation d'escroquerie soit retenue contre lui.
En marge de l'audition, les avocats de Kerviel ont critiqué devant les journalistes la plainte de la banque, car selon eux les pratiques d'engagement des traders au-delà des autorisations théoriques étaient connues et tolérées de la direction. Ils en veulent pour preuve que Jérôme Kerviel affirme qu'il devait toucher une prime de 300.000 euros au titre de ses gains au profit de la banque pour 2007. Les avocats vont maintenant demander l'audition de tous les responsables de la banque.
Le procureur a révélé que le marché des dérivés Eurex, sur lequel Kerviel avait pris d'importantes positions, avait alerté la Société générale en novembre dernier des agissements du trader, qui aurait alors produit un faux document censé attester de la couverture du risque.

Pari raté

Le magistrat a confirmé que Jérôme Kerviel avait opéré sur des contrats à terme liés à des indices boursiers européens et qu'il avait failli gagner son pari. De fait, ses positions astronomiques de 50 milliards d'euros - l'équivalent du PIB du Maroc - avaient virtuellement fait gagner 1,4 milliard d'euros à la banque au 31 décembre 2007, et elles étaient encore créditrices trois jours avant sa liquidation. Me Christian Charrière-Bournazel fait ainsi valoir que c'est la Société générale qui a matérialisé la perte en décidant de liquider les positions en début de semaine dernière, alors que les marchés étaient en train de chuter.
Christian Noyer, le gouverneur de la Banque de France, a défendu l'attitude de la Société générale en expliquant que l'établissement avait eu raison de liquider sans attendre la position frauduleuse dès lors qu'elle avait été découverte.
"La position était de 50 milliards. A partir du moment où le président (de la banque) connaissait cette position, cela devenait sa position", a-t-il expliqué.
"Cette décision est probablement la seule qui pouvait être prise pour s'assurer que l'établissement ne courrait pas aussi longtemps un risque dramatique", a-t-il ajouté.
La ministre de l'Economie Christine Lagarde a précisé qu'elle remettrait vendredi au Premier ministre François Fillon le rapport qu'il lui a demandé sur l'affaire. (avec Reuters)

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