29 janvier 2008
Sandrine Bonnaire dénonce l'état de la psychiatrie publique
ENGAGEMENT
Sandrine Bonnaire dénonce l'état de la psychiatrie publique
NOUVELOBS.COM | 29.01.2008 | 08:51
A l'occasion de la sortie en salle de son documentaire intitulé "Elle s'appelle Sabine", où elle raconte la vie de sa soeur autiste, l'actrice revient sur l'état des hôpitaux psychiatriques en France.
Sandrine Bonnaire (Sipa)
A l'occasion de la sortie en salle de son documentaire intitulé "Elle s'appelle Sabine", l'actrice Sandrine Bonnaire revient, dans Libération de mardi 29 janvier, sur l'état des hôpitaux psychiatriques en France. A travers l'histoire de Sabine, sa sœur autiste, internée pendant quatre ans dans différents établissements psychiatriques, l'actrice raconte comment elle a vu, au fil de ces hospitalisations successives, son état "décliner". "Je n'ai rien contre les hôpitaux, mais quand on voit comment Sabine en est ressortie…" (...) "Peut-être est-elle restée ici trop longtemps ? Tout notre problème est de trouver des lieux de vie relais. On n’en avait pas alors", déplore-t-elle. "A cause d'un lieu inadapté, ma soeur a été détruite", déclarait-elle, il y a peu, à France 3. Sur les Unités pour malades difficiles, dans lesquels sa sœur a fait plusieurs passages de plusieurs mois, Sandrine Bonnaire n'a pas de mots assez dur. "Une prison", lâche-t-elle au quotidien."On fait aussi ce qu’on peut avec ce qu’on a"
Pour Sandrine Bonnaire, la prise en charge de sa sœur n'était pas adaptée, et la famille livrée à elle-même. Trop de médicaments, trop d'isolement, que les médecins, en charge de sa soeur à l'époque et qu'elle a accepté de revoir pour Libération continuent à justifier : "Croyez-moi, ce n’est pas l’hôpital qui l’a rendu malade…", affirme le Dr Brehier, psychiatre aux Murets, avouant tout de même : "L’hôpital psychiatrique, c’est le lieu de toutes les grosses misères. Il n’y a que deux à trois infirmiers en permanence pour 25 malades. On fait aussi ce qu’on peut avec ce qu’on a".
Face à cette incompréhension, l'actrice conclut : "Ce n’est pas de la colère que je ressens, c’est de la tristesse. Les réponses que l’on nous a données, non, elles ne nous ont rien appris."
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