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Mon Mulhouse2
25 janvier 2008

Suppression de la pub: une nouvelle taxe qui ne passe pas

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Suppression de la pub: une nouvelle taxe qui ne passe pas
                                   

      


Combler le manque à gagner de l’audiovisuel public. C’est le défi que doit relever Nicolas Sarkozy suite à l’annonce de la suppression de la pub sur France Télévisions et Radio France. Lors de sa conférence de presse le 8 janvier, le chef de l’Etat avait parlé "d’une taxe infinitésimale sur le chiffre d’affaires de nouveaux moyens de communication". L’accès Internet, la téléphonie mobile ainsi que les produits électroniques grand public seraient visés.

Après la taxation des fournisseurs Internet et de téléphonie mobile, le quotidien Les Echos a révélé dans son édition du 17 janvier la nouvelle piste envisagée: l’instauration d’une taxe, de 1 à 2% sur les produits high-tech grand public, permettant de recevoir la télévision (téléviseurs, ordinateurs et téléphones portables). Un secteur qui représente un chiffre d’affaires de 17 milliards d’euros. Les recettes publicitaires des chaînes privées seront également mises à contribution.

Christine Albanel promet une compensation intégrale

Interviewée sur RTL vendredi, Christine Albanel, ministre de la Culture et de la communication, a certifié que la taxe sur les produits électroniques "ne dépasserait jamais 1%" et que le manque à gagner pour France Télévisions et Radio France "sera compensé intégralement".

Selon la ministre, la loi sera votée avant l’été, et appliquée dès le 1er janvier 2009. Premiers concernés: les 317 salariés de la régie publicitaire de France Télévisions. Mais Christine Albanel a assuré qu'il y n'y aurait aucun licenciement, avant de préciser qu'il "appartenait aux dirigeants de France Télévisions de porter ce dossier":


Sans surprise, les moyens envisagés pour combler le manque à gagner des chaînes publiques sont mises en cause par les industriels du secteur. Pour les syndicats, ces mesures sont en opposition avec la volonté du gouvernement de développer la culture numérique. Xavier Autexier, délégué général du Syndicat patronal de l’industrie des technologies de l’information (SFIB), s'indigne:

"Le développement économique numérique est une chance pour la croissance française. Toute mesure qui freine cette dynamique ne peut être que préjudiciable. C’est une taxation injuste."

Au passage, il dénonce la méthode:

"Nous avons été choqué à l’annonce de cette mesure, puisqu’il n’y a eu aucune concertation avec les organisations professionnelles."

Une nouvelle taxation, qui s'ajoute à d'autres prélèvements

Difficile donc de faire accepter cette nouvelle taxation aux industriels du secteur et au consommateur, d'autant plus qu'elle s’ajoute à la taxe sur la copie privée (sur les supports d'enregistrement) et à l’écotaxe (pour financer le recyclage des déchets d'équipements électriques et électroniques).

Ces nouvelles mesures devraient rapporter entre 170 et 340 millions d’euros. Un bénéfice loin de compenser les revenus publicitaires des médias publics, évalués entre 830 millions d’euros et 1,2 milliard (si l'on prend en compte les heures d'antenne libérées) pour la télévision, et 45 millions d'euros pour la radio.

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