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Mon Mulhouse2
2 décembre 2007

"Suck my geek": comment les binoclards ont pris le pouvoir

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"Suck my geek": comment les binoclards ont pris le pouvoir
                                   

      

Un T-shirt de geekette (elvissa/Flickr).

Détrompez-vous! Ce vendredi soir, pas de film sulfureux sur la chaîne cryptée mais un documentaire sur les "nouveaux maitres du monde": les geeks. Qui éclaire toute une contre-culture, faite de jeux vidéo, de films, de littérature et, bien sûr, d'informatique. Rencontre avec Tristan Schulmann, l’un des réalisateurs.

Sortis tout droit des garages californiens dans les années 60, ils ont fait de notre planète un monde, leur monde. Les "geeks" -prononcez "jik" ou "guik", c’est selon- sont désormais partout. Nous en connaissons tous un(e), qu’il ou elle soit fan de Star Wars, de jeux de rôles ou de H.P. Lovecraft.

Elle s’éclate à "poutrer du zombie dans God of War", jeu vidéo où l'utilisateur incarne un (redoutable) guerrier. Il est intarissable quand il vous parle des Annales du Disque-monde de l'écrivain britannique de science-fiction Terry Pratchett. Ils sont tantôt accrocs à l’ordinateur et aux logiciels libres, tantôt marqués à jamais par les dessins animés japonais période Goldorak et San Ku Kaï.

Aujourd’hui, deux inconditionnels du magazine MadMovies, Tristan Schulmann et Xavier Sayanoff, rendent hommage à cette "geek culture". Dans un documentaire de cinquante minutes, diffusé ce soir sur Canal+, ils ont fait le tour de la "planète geek" et rencontré quelques uns de leurs plus dignes représentants. En espérant, à l'occasion, en finir avec les clichés dont on les affuble. Rencontre avec le "semi-geek" Tristan Schulmann.

Comment vous est venue l’idée de faire "Suck my Geek"?

Un peu par hasard. L’idée a germée en discutant avec notre ami Yannick Dahan, le présentateur d’"Opération Frisson" sur Ciné Cinéma. Nous ne considérons pas comme des geeks à 100%, plutôt des "semi-geek".

Mais notre passion commune pour l’univers de la science-fiction et du fantastique fait partie de la culture "geek" et nous voulions en parler dans un film. Cela n’avait jamais été fait. Nous avons donc lancé un appel à participation sur Internet et monté un teaser avec la boite de production Empreintes Digitales et son directeur Raphael Rocher.


Dès la diffusion sur Youtube en avril 2006, la vidéo a fait le buzz. Canal+ nous alors contacté pour le diffuser en soirée. Nous avons commencé le vrai tournage de "Suck my Geek" en avril 2007.

Comment avez-vous choisi le titre?

On cherchait quelque chose qui sonne rock'n’roll. Le concept, c’était "acceptez les geeks tels qu’ils sont, et si vous n’êtes pas d’accord, tant pis pour vous". "Suck my Geek", ça correspondait plutôt bien à cet esprit-là.

L’objectif du documentaire est-il de casser les clichés qui entourent la culture geek et ses représentants?

Les clichés ont été notre base de travail. Nous les avons utilisés pour mieux les tordre dans le documentaire. Nous avons volontairement fait parler des personnages célèbres comme l'écrivain Bernard Werber ("Les Fourmis"), Alexandre Astier (auteur-réalisateur de la série "Kaamelot") ou le cinéaste Kevin Smith ("Clerks"), pour montrer qu’il n’y a pas que des geeks de l’informatique reclus dans leurs tanières, que nous considérons plutôt comme des "nerds". Ces derniers n’aiment pas se mélanger aux autres et préfèrent leurs ordinateurs aux relations humaines.

On ne fait pas de généralités mais ce que nous voulions, c’était offrir une autre image et montrer des gens ouverts, qui sont même parfois devenus des modèles pour notre société.

Quand on voit le succès de Bill Gates ou de ceux que vous venez de citer, est-ce qu’on peut dire que les geeks sont les nouveaux maîtres du monde?

Sans aucun doute. Dans les années 60, quand sont apparus les premiers geeks, ils n’étaient pas populaires, et plutôt considérés comme des loosers. Le geek, c’était celui qui restait à l’écart des autres, préférant son univers alternatif.

Aujourd’hui, ils vivent toujours dans leur univers mais ceux-ci ont triomphé et nous sommes tous des geeks à notre manière. Nous vivons dans la société du tout informatique, de l’avatar et des mondes virtuels comme Second Life.

Le paysage culturel tout entier a changé et s’est calqué sur l’univers des geeks. Prenez les séries télé. Avant on était rapidement considéré comme un timbré si on ne voulait rater aucun épisode de Star Trek. Aujourd’hui, ça semble tout à fait normal de ne pas vouloir rater un épisode de "Prison Break" ou de "Lost". Et bien ça, c’est de la pure "geek attitude"!

► Le Geek Test, pour savoir si vous en êtes.
► Le site Copinedegeek, guide de survie pour celles qui en ont un dans leur salon
► Quand les geeks dirigeront (vraiment) le monde, hilarante note du BD blogueur Boulet.
► Des blagues de geek par centaines sur Bashfr

Suck My Geek, documentaire de  Tristan Schulmann et Xavier Sayanoff - vendredi 30 à 22h55 - Canal+.

Lire aussi:Nolife: "On ne s'adresse pas à la ménagère de moins de 50 ans

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