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19 octobre 2007

La France prise en otage par le divorce des Sarkozy


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"Sarkozy, président rattrapé par la rupture", titre le quotidien suisse 24heures au sujet de son divorce. | DR

Revue de presse

         
La France prise en otage par le divorce des Sarkozy
         

LEMONDE.FR | 19.10.07 | 12h18  •  Mis à jour le 19.10.07 | 12h44

"Le diable s'est bel et bien habillé en Prada", écrit, vendredi 19 octobre, le quotidien suisse 24 heures, qui raconte l'"apogée malheureuse d'un mois d'octobre noir pour le président de la République". "Ce n'est pas la semaine de Nicolas Sarkozy", renchérit l'éditorialiste du Guardian. Ses ennuis ont commencé lorsque la France a été battue au rugby. Lundi, il a dû consentir à divorcer après avoir essayé, en vain, pendant un an, de convaincre Cécilia de rester. Jeudi, plus de 73 % des employés du rail étaient en grève et ont décidé de prolonger celle-ci vendredi, plus suivie que celle de 1995.
Le quotidien de centre gauche n'en reconnaît pas moins qu'en apparaissant comme la victime de ce "drame personnel", Nicolas Sarkozy a réussi à tirer un "avantage politique" de son divorce, tout en "volant" aux milliers de manifestants l'attention des médias. Pour le Los Angeles Times, la messe est dite : "L'annonce du divorce l'emporte sur la grève", d'autant que "les Français sont plus habitués aux grèves de fonctionnaires qu'aux divorces de [leurs] présidents".  

LA FIN D'UN RÊVE

Apprenant la nouvelle, des manifestants ont d'ailleurs commencé à scander : "Cécilia, on est comme toi, on en a marre de Nicolas !" rapporte le New York Times, qui titre sur le "jour sombre" qu'a vécu Nicolas Sarkozy, rattrapé par deux "crises", maritale et sociale. Le quotidien américain s'interroge sur les effets négatifs que cette "rupture" pourrait avoir sur sa façon de gouverner la France. Le président, connu pour ses migraines épisodiques et son tempérament fougueux, avait en effet reconnu publiquement qu'il était dépendant de sa femme et écrit, au sujet de sa première séparation d'avec elle : "
Jamais je n'avais connu une telle épreuve. Jamais je n'aurais imaginé en être aussi profondément bouleversé." 

Le Wall Street Journal, qui y consacre quatre colonnes, contre une seule pour la grève des transports en France, se souvient quant à lui de cette interview télévisée où Nicolas Sarkozy avait déclaré "sans elle, je ne pourrais pas faire mon travail avec autant d'énergie". Il rappelle les propos du chef de l'Etat au soir de l'élection : "Si vous avez aimé Jackie Kennedy, vous allez adorer Cécilia Sarkozy." C'est la fin d'un rêve, souligne-t-il, celui d'un président de 52 ans qui voulait instaurer quelque chose de neuf dans la vie politique française : une famille unie, à la manière américaine.

LES SARKOZY AURAIENT-ILS MENTI ?


Le Tagesspiegel s'interroge, à ce titre : "Le doute plane sur le fait de savoir si Cécilia n'a fait que jouer le rôle qui lui était réservé dans le scénario du film 'Speedy Sarko devient président'. Si tel est le cas, les Français devraient à raison se sentir floués." Le Temps renchérit : "La réconciliation n'était-elle qu'un leurre ? Politiquement, la question est sérieuse." Après avoir, respectivement, vécu des aventures extra-conjugales, s'être réaffichés ensemble dans les médias, avoir écrit que "Cécilia et moi nous sommes retrouvés pour de bon, pour de vrai, sans doute pour toujours", Nicolas avait en fait préparé une convention de divorce depuis plusieurs mois, mais "les électeurs n'en ont rien su. Leur vote aurait-il été différent s'ils avaient appris que Nicolas Sarkozy, comme Ségolène Royal, s'apprêtait à devenir célibataire ?"

Moqueur, le quotidien suisse 24 heures évoque le nouveau statut d'homme seul de Nicolas Sarkozy. Celui-ci discourait, mercredi, sur la pauvreté, "la solitude poisseuse, celle qui oppresse, celle qui naît avec la privation de l'écoute, du soutien, du regard de l'autre, celle qui fait oublier le sentiment d'aimer et d'être aimé". Hier, il s'envolait pour Lisbonne, "ville où la mélancolie – la fameuse saudade chère au fado – est érigée en véritable art de vivre. Ô Tage, ô désespoir".

Jean Marc Manach

         

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