Alimentation: jusqu'à 48% de hausse
http://info.france3.fr/france/40050608-fr.php
Dépenser plus sans consommer plus à l'hypermarché
© F2L'étude
publiée dans le numéro de mars de "60 millions de consommateurs" fait
état de hausses de prix spectaculaires, jusqu'à 48%, entre novembre et
janvier.
Elles touchent en particulier les aliments à base de lait et de
céréales. Selon l'INC, si la hausse de ces matières premières est bien
réelle, elle ne justifie pas une telle flambée des prix.
Beurres,
yaourts, pâtes, céréales, biscottes, pains de mie, riz et autres
jambons: "60 millions de consommateurs" qui sera en kiosques le 26
février, détaille les hausses de prix, qui se sont envolés de 5% à 48%
ces trois derniers mois, avec une flambée plus prononcée au début
janvier.
Ainsi, sur 1.055 références de produits laitiers et céréaliers comparés
par l'observatoire de l'INC chez Carrefour, Auchan, Leclerc,
Intermarché ou Hyper U, près de la moitié ont augmenté, dont 200 de
plus de 10%, alors que dans le même temps moins de 60 références ont
baissé "de quelques pour cent".
Les hausses ont été enregistrées tant pour les produits de grandes marques, que pour les marques de distributeurs (MDD).
Une flambée injustifiée selon l'INC
"La flambée des matières premières ne peut justifier des hausses d'une
telle ampleur, et cela a continué en février", souligne Marie-Jeanne
Husset, directrice de rédaction de "60 millions". "Le prix du lait ne
représente que le tiers du prix final du yaourt. Comment expliquer que
certains yaourts aient augmenté de 40%?", s'étonne-t-elle.
Distributeurs et industriels s'accusent mutuellement de la flambée des
prix. Le patronat des PME (CGPME), qui rappelle que les cours du blé
ont grimpé de 72% et des oeufs de 36% en un an, estime que les
industriels "n'ont d'autre choix que de répercuter" ces hausses, mais
rend les distributeurs "coupables" de la flambée. Le patronat des
distributeurs (FCD) rétorque que "certaines hausses de tarifs
d'industriels ne sont pas justifiées".
"Il y a une manipulation dans le discours des industriels et des
distributeurs. La hausse des matières premières profite aux uns et
autres", estime Mme Husset.
Les hausses dans le détail
Dans son numéro de mars, "60 millions de consommateurs" détaille chaque hausse en citant les marques. En voici le résumé global.
- Les yaourts nature: la plus forte hausse est
de 40% pour un produit au sucre de canne, les yaourts nature augmentent
entre 17 et 24% selon les marques.
- Les laits UHT: toutes les hausses dépassent
les 20%, la plus forte (37%) pour un lait aux protéines, la moins
élevée (20%) pour un produit vitaminé.
- Les pâtes: les hausses sont importantes,
jusqu'à 45% de hausse pour les spaghettis et 44% pur les coquillettes.
Alors que le prix du riz n'augmente "que" de 10 à 18%.
- Les camemberts: les hausses vont de 12 à 32%,
la référence à la "campagne" ou au "lait cru" ne faisant pas la
différence. La moins forte hausse (12%) est pour un camembert "moulé",
la plus élevée (32%) pour un produit "de campagne".
- Les beurres: l'augmentation des prix varie de 19% à 26%, la plus forte étant pour un produit sous la marque de l'enseigne de vente.
- Les céréales du petit-déjeuner: hausses de 14% à 24% pour celles "fourrées au chocolat". Les prix des biscuits au chocolat grimpent également de 10% à 25%.
- Les biscottes et le pain de mie: 10% à 15% de hausse pour les premières et 6% à 22% pour les seconds.
- Les jambons: 44% de hausse pour le jambon blanc "supérieur" et 18% pour les blancs de dinde "dans le filet".