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23 novembre 2007

A Paris, l'UMP joue la diversité

lemondefr_grd

A Paris, l'UMP joue la diversité
         

LE MONDE POUR MATINPLUS | 23.11.07 | 07h53  •  Mis à jour le 23.11.07 | 07h56

C'est jeudi 29 novembre que l'UMP Paris doit finalement annoncer les noms de ses candidats lors des élections municipales de mars 2008. La droite parisienne prévoit de présenter neuf femmes et onze hommes pour conquérir, ou conserver, les vingt mairies d'arrondissement de la capitale. A défaut d'être parvenue à la parité au sein de ses têtes de liste, l'équipe constituée par Françoise de Panafieu donne une large part aux représentants des minorités visibles : "Nous faisons trois fois mieux que Delanoë avec trois têtes de liste issues de la diversité !", s'enthousiasme un cadre de l'UMP parisien.

Rachida Dati, garde des Sceaux, sera à la proue de son parti dans le VIIe arrondissement, où la victoire lui est promise. L'exception ne fait pas la règle : les autres candidats UMP parisiens issus de la diversité doivent relever un challenge autrement plus périlleux.

Pour la tête de liste UMP du Xe arrondissement, Lynda Asmani, la reconquête du quartier des deux gares est un plan de longue haleine. En effet, le socialiste Tony Dreyfus l'a battue avec plus de 63 % des voix lors des législatives de juin dernier. "Je ne suis pas tête de liste pour faire joli, mais je suis là dans la durée", assure la jeune femme de 33 ans d'origine berbère. Quant aux motifs de sa nomination, elle estime ne rien devoir à ses origines : "Cela fait dix ans que je milite. J'ai commencé la politique au sein de Démocratie libérale, bien avant la création de l'UMP. Mes galons, je les ai gagnés sur le terrain, hors des réseaux, des familles qui constituent le milieu politique français."  Avant d'admettre néanmoins qu'en matière de coup de pouce, Nicolas Sarkozy était un "facilitateur".

"Dans les entreprises comme en politique, il y a des plafonds de verre qui empêchent ceux qui sont physiquement différents d'exercer certaines responsabilités", rappelle Jean-Claude Beaujour, candidat UMP dans le XXe arrondissement, originaire de la Guadeloupe. "Il faut saluer l'honnêteté de Nicolas Sarkozy qui a exigé que le personnel politique soit à l'image du pays." Cet avocat d'affaires de 44 ans, marié et père de trois enfants, était attendu dans le XIe arrondissement. "Mais la contrainte de la parité prévaut sur celle de la diversité", explique Philippe Goujon, président de la fédération UMP de Paris. C'est donc une femme, Claude-Annick Tissot, qui y conduira la liste de l'UMP.

Suivant le jeu des chaises musicales, Jean-Claude Beaujour a donc dû troquer la place de la République pour la place Gambetta. Raoul Delamare, candidat UMP local lors des précédentes législatives, sort de la partie. "Si je suis tête de liste, c'est qu'on a vu en moi le meilleur candidat, corrige l'avocat. Ensuite, le fait que je puisse représenter la diversité, c'est la cerise sur le gâteau." Jean-Claude Beaujour, également maître de conférence à l'ENA, estime pouvoir séduire au-delà de sa famille politique. "Mes priorités pour le XXe sont l'amélioration du cadre de vie, de l'offre culturelle et la justice sociale", assure-t-il, en harmonie avec l'évolution sociologique de la capitale. Sinologue, il pourrait également convaincre l'importante communauté chinoise de l'arrondissement.

"Ce n'est pas dans l'Ouest parisien, déjà acquis, que se joue la bataille pour reconquérir Paris, assure l'avocat. C'est ici, dans le XXe, où sont en jeu treize sièges de conseiller." Interrogé sur les arrondissements clés de la prochaine campagne parisienne qui pourraient permettre à la droite de reprendre Paris, Philippe Goujon cite le XIIe, le IIe, le IVe et le IXe. Aucun des trois arrondissements confiés aux candidats de la diversité ne figure sur cette dernière liste.

Eric Nunès

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