Exclusif : MAM de nouveau en danger
Exclusif : MAM de nouveau en danger
Les juges de l'affaire Clearstream organisent depuis ce matin,
vendredi, une confrontation entre le général Philippe Rondot et
Philippe Marland, l'ancien directeur de cabinet de Michèle Alliot-Marie
au ministère de la Défense. A l'issue de ce rendez-vous les magistrats
pourraient décider d'une nouvelle convocation de Michèle Alliot-Marie
et surtout d'une éventuelle mise en examen.
Les juges Pons et d'Huy cherchent
désormais à savoir si MAM et son directeur de cabinet ne leur ont pas
menti. Car lors de ses derniers interrogatoires le général Rondot a
largement mis à mal leur ligne de défense consistant à dire qu'ils
avaient tout appris de l'affaire Clearstream par la presse en juillet
2004. Le militaire a ainsi expliqué avoir eu un entretien le 27 mai
2004 avec le directeur de cabinet de MAM au ministère de la Défense, au
cours duquel il lui aurait lu intégralement puis lui aurait fait lire
sa fameuse « note numéro 3 ».
Dans ce document reconstitué au mois
de juin dernier par les experts informatiques, le général Rondot
écrivait le 26 mai 2004, veille du rendez-vous avec Philippe Marland : «
Lors d'un entretien avec Jean-Louis Gergorin, le 4 mai 2004, j'ai
appris que, après avoir reçu, selon lui, des instructions de Dominique
de Villepin huit jours auparavant, il avait été décidé de parler au
juge Van Ruymbeke. » Rondot ajoutait : «
Lors d'un entretien que Jean-Louis Gergorin a eu avec Dominique de
Villepin le 19 mai, ce dernier se serait montré à la fois jubilatoire
mais surtout soucieux de ne pas apparaître dans le scénario. »
A croire Philippe Rondot, Philippe Marland avait donc connaissance de
toutes ces informations dès le mois de mai 2004. Difficile d'imaginer
dans ces conditions qu'il n'ait pas alerté sa ministre…
Vendredi 16 Novembre 2007 - 13:05
Eric Découty