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12 novembre 2007

Le procès d'Yvan Colonna a commencé


lundi 12 novembre 2007, mis à jour à 13:01

Corse

Le procès d'Yvan Colonna a commencé

Eric Pelletier

L'assassin présumé du préfet Erignac est arrivé ce matin au Palais de justice de Paris, où il doit être jugé jusqu'à la mi-décembre. Un procès suivi par les journalistes de LEXPRESS.fr, qui vous rendront compte au jour le jour de son déroulement. Première journée et rappel des faits.


     

n long regard en direction de la veuve de Claude Erignac et de ses deux enfants, assis face au box des accusés. Puis un clin d'œil pour saluer ses proches sur les bancs du public, à sa gauche. A 10 heures ce matin, Yvan Colonna, 47 ans, pénètre dans la salle de la cour d'assises de Paris, encadré par deux gendarmes. Son visage rappelle étonnamment la photo de son avis de recherche, placardé sur les murs des commissariats et dans les lieux publics, durant sa cavale entre mai 1999 et juillet 2003. Cheveux courts, frange sur le front, traits émaciés, le berger a choisi des vêtements confortables, une veste polaire noire passée sur un tee-shirt blanc.

Témoins de moralité
Les sept magistrats professionnels, l'accusé et ses proches, la veuve de Claude Erignac et ses enfants, les greffiers et les avocats, tous ont entamé un marathon judiciaire qui les mènera jusqu'au verdict, prévu le 12 décembre, au terme de plus de quatre semaines de débats. Ceux-ci promettent d'être intenses. Yvan Colonna est accusé d'avoir assassiné le plus haut représentant de l'Etat sur l'île, le 6 février 1998, et d'avoir participé à l'attaque de la gendarmerie de Pietrosella, où l'arme du crime avait été dérobée, cinq mois plus tôt. Quatre de ses complices présumés, et quatre épouses de membres du commando, l'ont mis en cause lors de leur garde à vue et dans la première partie de l'instruction, avant de se rétracter (lire l'article).

Le berger réfute, lui, toute implication. Présents dans les rangs du public, les nationalistes Edmond Siméoni et Jean-Guy Talamoni, le leader de Corsica nazione indipendente (CNI), vitrine politique d'une partie des clandestins corses, sont venus lui apporter leur soutien, ainsi que l'ancien rugbyman Daniel Herrero, l'un des témoins de moralité de l'accusé.

La matinée a été largement consacrée à l'appel des témoins - plus de 120 - et à finaliser le planning des audiences. Le président Dominique Coujard a accepté de relayer la demande de la défense: entendre le secrétaire général de l'Elysée. Claude Guéant a donc été convoqué comme témoin, le 5 décembre. Selon un article du Point, il a récemment reçu à L'Elysée le préfet Roger Marion, patron de l'enquête à l'époque des faits. Une démarche que les avocats d'Yvan Colonna assimilent à de la "subornation de témoins".

L'après-midi devrait être consacré à la lecture des centaines de pages qui forment les deux ordonnances de mise en accusation, celle de l'attaque de la gendarmerie et celle de l'assassinat du préfet. La journée de demain devrait être entièrement dédiée à la personnalité de l'accusé.

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