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22 février 2008

Lellouche compare la gauche à la Stasi : Dray s'indigne

Lellouche compare la gauche à la Stasi : Dray s'indigne

NOUVELOBS.COM | 22.02.2008 | 17:52

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Le député UMP avait jugé que la gauche utilisait, dans la campagne, des méthodes dignes de la police politique de la RDA. Une "argumentation outrancière", selon le porte-parole du PS.

      

Julien Dray

Julien Dray (Sipa)

Julien Dray, porte-parole du Parti socialiste, dénonce, vendredi 22 février, l'"argumentation outrancière" du député UMP Pierre Lellouche qui, la veille, a comparé les méthodes de la gauche à celles de la Stasi (le ministère de la Sécurité d'Etat de la RDA). Les deux députés accusent mutuellement leur formation politique de vouloir occulter les questions de fond pour les municipales.
"Le préposé à la polémique du jour, M. Pierre Lellouche, a donné dans l'artillerie lourde", s'insurge Julien Dray dans un communiqué.

"Détourner les électeurs des vrais enjeux"

"Que la droite soit en difficulté pour les élections municipales, c'est une chose. Que cela soit particulièrement visible à Paris et que, le dénouement approchant, l'angoisse gagne les responsables de l'UMP, on peut le comprendre", affirme le député de l'Essonne. "Mais cela ne les excuse pas d'essayer de fabriquer une argumentation outrancière, dans le secret espoir d'arriver à créer une polémique qui détournerait les électeurs des vrais enjeux, économiques et sociaux, des élections à venir".
Julien Dray poursuit : "J'ai un seul conseil à leur donner: qu'ils fassent un examen lucide des causes qui ont conduit à la crise dans laquelle ils se trouvent - engagements non tenus, injustice renforcée".

"Rien à dire aux Français"

La veille, Pierre Lellouche, candidat dans le VIIIe arrondissement à Paris, a accusé la gauche de chercher à éviter les questions de fond. "Je suis frappé de voir que le débat politique est dominé par des méthodes qui relèvent de la Stasi, des micros cachés, des caméras cachés", a regretté le député sur i-télé et France Info. Il a dénoncé "une gauche qui n'a rien à dire aux Français sauf à se raccrocher aux petites phrases".
"On se raccroche là-dessus et on fait autant de procès de Moscou que nécessaire un jour contre Françoise de Panafieu, un autre jour contre Rama Yade, un troisième jour contre quelqu'un d'autre, et pendant ce temps-là on ne parle pas du fond", a-t-il ajouté.

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