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Mon Mulhouse2
16 février 2008

Les alliés de l'UMP revendiquent une plus grande visibilité électorale

Les alliés de l'UMP revendiquent  une plus grande visibilité électorale

Constatant l'actuelle chute de popularité du chef de l'Etat, les centristes prennent leurs distances. "Si on est uniquement suiviste derrière l'UMP, dans le contexte, c'est la mort politique", admet Maurice Leroy, député (NC) et président du conseil général de Loir-et-Cher, ajoutant à l'adresse du parti sarkozyste : "C'est quand on est dans la difficulté qu'on doit écouter les siens. J'observe qu'on a sans doute plus de chances d'être un peu plus écouté aujourd'hui." Le Nouveau Centre voudrait bien ne pas avoir pour seule fonction utile de "cogner" sur François Bayrou et le MoDem, ce à quoi se résume pour l'heure l'essentiel de son activité, et être remercié en retour à la mesure des services qu'il rend. Aussi le NC se plaint-il des "mauvaises manières" de l'UMP à son égard, notamment à Bordeaux, où Alain Juppé a préféré faire alliance avec le MoDem, ou à Annecy, où l'UMP présente une liste face au maire (NC) sortant.

"LIMITER LES DÉGÂTS"

L'UMP, pour sa part, se défend en évoquant les contraintes auxquelles elle doit satisfaire. "On a voulu faire des listes qui reproduisent au plan local l'ouverture présidentielle", explique Alain Marleix, le responsable des élections de l'UMP. Pour cela, il lui a fallu faire une place aux ex-PS ou radicaux de gauche ayant rejoint la majorité présidentielle, comme Jean-Marie Bockel, maire sortant (PS) de Mulhouse, investi par l'UMP au grand dam de ses opposants de droite locaux.

Finalement, l'ancien chef de file de l'UMP locale, Philippe Trimaille, a été convaincu par les instances nationales du parti sarkozyste de renoncer à conduire une liste. L'UMP accorde également son soutien à des candidats venus de gauche à Gap (Roger Didier), Pau (Yves Urieta), ou encore à Schiltigheim (Jean-Marie Kutner) dans le Bas-Rhin ou aux Mureaux (François Gerber) dans les Yvelines.

Le parti dominant se trouve pris entre deux feux : soit il prolonge l'"ouverture" et provoque des mécontentements dans ses rangs ; soit il privilégie les siens, et ses partenaires l'accusent de ne pas jouer le jeu de la "majorité plurielle". Quand, en plus, il faut veiller à la présence sur les listes des minorités visibles et à ce que les candidats recommandés par l'Elysée ou Matignon aient une place éligible, l'équation prend des allures de casse-tête.

"Pour être honnête, je trouve qu'on a réussi à limiter les dégâts", soupire M. Marleix, estimant que le nombre de dissidences "n'excédera pas 5 %" des villes.

Patrick Roger

Article paru dans l'édition du 17.02.08.

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