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Mon Mulhouse2
4 février 2008

Comment choisir un ultraportable


Comment choisir un ultraportable

Il se vend aujourd'hui en France plus d'ordinateurs portables que de PC de bureau. Les clients plébiscitent ces petits appareils dont les performances n'ont désormais plus rien à envier à celles des grands.

Les ordinateurs portables souffrent cependant d'un handicap : leur poids et leur encombrement. De toutes petites machines baptisées "ultraportables" tentent de séduire ceux qui veulent s'alléger dans leurs déplacements. Elles pèsent moins de 2 kg et leur écran ne dépasse pas les 13 pouces (33 cm). A plus de 1 500 euros pour les premiers prix, ces modèles sont souvent chers. Mais ils deviennent plus accessibles, car les constructeurs se livrent à une guerre des tarifs sur le marché de l'ultraportable, qui croît deux fois plus vite que celui de l'ensemble des ordinateurs.

Depuis deux semaines, Asus commercialise en France l'Eee PC, une machine ultracompacte vendue 299 euros et même 199 euros lorsqu'on couple son achat avec un abonnement à l'Internet mobile chez SFR (Le Monde du 18 janvier). Cependant, à ce tarif, il faut se contenter du minimum. L'écran et le clavier sont minuscules et la mémoire de la machine n'est que de 4 Go contre au minimum 60 Go pour les modèles classiques.

Même pour des machines plus complètes, les prix deviennent abordables. Acer commercialise par exemple pour 699 euros un petit Aspire d'un peu moins de 2 kg, mais parfaitement équipé.

La guerre est aussi technologique. Apple, déjà très présent sur le segment de l'ultraportable, commercialise depuis quelques jours le Mac Book Air, "l'ordinateur portable le plus mince du monde", avec une épaisseur maximale de 1,94 cm pour 1,3 kg. Ce bijou de technologie se vend au minimum 1 699 euros, mais fait l'impasse sur certains équipements. Le Mac Book Air ne dispose pas de lecteur de DVD et la connexion à Internet se fait prioritairement via le Wi-Fi, la prise Ethernet qui permet de se relier à un réseau fixe étant vendue en option à 29 euros. Ce choix préfigure peut-être les ultraportables de demain. Toutefois, pour un prix équivalent à celui du Mac Book Air, il est possible d'acquérir des machines complètes.

Particulièrement bien équipés, les petits Vaio de Sony se déclinent en de nombreuses versions avec une taille d'écran qui débute à 11,1 pouces. Toshiba propose quant à elle le Portégé R500, le portable le plus léger du monde - seulement 779 grammes. Dell veut pour sa part séduire une clientèle de professionnels avec son Latitude XT qui est équipé d'un écran pivotant et tactile pratique pour ceux qui travaillent debout.

Si le design est souvent le principal critère d'achat d'un produit, mieux vaut aussi s'attarder sur quelques points techniques pour ne pas être déçu pendant l'utilisation. Côté puissance, pas trop de questions à se poser. Certes, on ne trouve pas sur les ultraportables les processeurs les plus rapides. Cependant, ceux qui utilisent leur machine pour taper des textes, établir des feuilles de calculs ou surfer sur Internet ne verront presque pas de différence avec une machine de bureau.

Néanmoins, il n'est pas inutile de s'intéresser au microprocesseur de la machine. Il peut être judicieux de préférer ceux qui tournent lentement, avec un faible courant électrique (ultra low voltage), car ils sont peu gourmands en énergie, ce qui permet une plus grande autonomie.

Dans le même esprit, mieux vaut préférer un processeur qui partage son travail avec les applications classiques et la carte graphique de l'ordinateur car, là aussi, l'autonomie de l'appareil sera plus grande. En revanche, ce type de configuration est à déconseiller aux amateurs de jeux dernière génération ou à ceux qui veulent faire du montage vidéo.

Les disques durs qui équipent les ultraportables ont généralement une mémoire confortable (150 Go ne sont plus une exception). Pourtant, il ne faut pas se laisser aveugler par la taille. De nouveaux disques dits SSD ont une capacité encore limitée à 64 Go mais avec des caractéristiques adaptées à la mobilité. Ils résistent mieux aux chocs et permettent un allumage plus rapide de la machine. Malheureusement, ces avantages se payent : près de 500 euros de plus qu'avec un disque "classique".

La connectique est enfin à surveiller. Pour faire de la place, elle est parfois sacrifiée, comme sur le Mac Book Air. Ce n'est pas toujours un handicap : la connexion Bluetooth ou Wi-Fi permet de se connecter à d'autres appareils ou à l'Internet. Enfin, de plus de plus d'ultraportables se branchent aux réseaux 3G de téléphonie mobile. C'est appréciable si l'on veut surfer sur Internet à partir de n'importe où.

Joël Morio

Article paru dans l'édition du 05.02.08.

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