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15 janvier 2008

Menaces de nouvelles confrontations à Nairobi alors que Kofi Annan va tenter une médiation

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L'opposition, menée par Raila Odinga - ici, le 13 janvier 2008 à Nairobi, continue de rapeller la remise en question de la réélection du président Mwai Kibaki. | AP/Riccardo Gangale

AP/Riccardo Gangale

L'opposition, menée par Raila Odinga - ici, le 13 janvier 2008 à Nairobi, continue de rapeller la remise en question de la réélection du président Mwai Kibaki.

Menaces de nouvelles confrontations à Nairobi alors que Kofi Annan va tenter une médiation
         

LE MONDE | 15.01.08 | 10h58  •  Mis à jour le 15.01.08 | 13h05         

Nairobi correspondant

Après quelques jours de calme, l'embrasement post-électoral menace à nouveau au Kenya. Alors que l'opposition, menée par Raila Odinga, continue de rappeler que les graves irrégularités au moment du décompte des voix, dans les jours suivant le scrutin du 27 décembre, remettent en question la réélection du président Mwai Kibaki, le camp de ce dernier reste sur une position inverse.


 


Les efforts des médiateurs divers au cours de la semaine écoulée pour amener les deux rivaux à discuter d'un partage du pouvoir n'ont eu aucun effet. Le président Kibaki a déjà nommé la majeure partie des ministres d'un gouvernement d'ouverture mort-né, alors que le pouvoir, comme l'opposition, semble se préparer à des affrontements.

Dès la proclamation des résultats contestés, le 30 décembre 2007, des émeutes avaient éclaté à travers le pays, entraînant une série de violences, policières ou civiles, dont le bilan a été revu une nouvelle fois à la hausse par un comité spécial du gouvernement et s'établit à 612morts.

Mardi 15 janvier, pouvoir et opposition devaient ouvrir un nouveau cycle de confrontations en se retrouvant au Parlement pour l'ouverture de la session parlementaire. Le Mouvement démocratique orange (ODM) de Raila Odinga, théoriquement, aurait pu y déplacer son combat, grâce à ses 99 députés, contre 43 pour le camp présidentiel, le Parti de l'unité nationale (PNU).

MANIFESTATIONS

L'"achat" de députés, pratique courant au Kenya, risque de rapidement briser cet espoir ténu. Les responsables de l'opposition menaçaient, avant l'ouverture de la session, de se frayer un chemin jusqu'aux bancs réservés au gouvernement, laissant planer la menace d'incidents sérieux. Dès le lendemain de la session du Parlement doit commencer une nouvelle série de trois jours de manifestations de l'opposition à travers tout le pays, qui ont été interdites par la police, et menacent d'enflammer de nouveau le Kenya.

L'Union européenne menaçait, lundi, d'étudier une série de sanctions si les deux rivaux continuaient de refuser le dialogue, incluant une suspension de l'aide financière. Le Kenya, grâce à la solidité de son économie et des efforts réalisés par le gouvernement pour percevoir des taxes, peut se passer de l'aide internationale pour boucler son budget.

John Michuki, personnalité proche du président Kibaki et actuel ministre des routes et infrastructures, l'a rappelé, en affirmant : "Nous n'avons pas besoin que des étrangers viennent nous dire ce que nous avons à faire." Il a aussi prévenu Kofi Annan, l'ex-secrétaire général de l'ONU, qui était attendu mardi à Nairobi pour y mener une nouvelle médiation : "Nous avons gagné les élections, donc nous ne voyons pas l'objet de la venue de quiconque pour une médiation sur un partage du pouvoir."

Jean-Philippe Rémy

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