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Mon Mulhouse2
13 janvier 2008

«L'ouverture», une spécialité alsacienne méconnue

marianne2

«L'ouverture», une spécialité alsacienne méconnue

En réaction à l'article sur le bon traitement des traîtres à l'UMP, un Mariannaute nous propose une exégèse du ralliement du Haut-Rhinois Bockel qui nous éclaire sur les racines alsaciennes de la politique d'ouverture.



Les Vosges : terroir de l'ouverture ?

Les Vosges : terroir de l'ouverture ?

Croire au désintéressement des politiques et à leur souci exclusif du bien commun? Coquecigrue ! On entre en politique pour satisfaire un intérêt personnel et en tirer, si possible, des prébendes. Telle est la vérité, banale et triste, à l'exception des élus communistes qui reversent au parti l'essentiel de leur traitement et qui ne tirent, à ma connaissance, aucun avantage personnel de leurs mandats. Si en prime leurs actions bénéficient à leurs électeurs, tant mieux. Et que je sache depuis Robespierre aucun homme politique n'a bénéficié du qualificatif d'incorruptible.

Comme vous je n'appartiens à aucun parti politique, même si dans mes très jeunes années j'avais crée un club Saint-Just au sein des étudiants communistes. Revenons en à Bockel, que je connais personnellement très bien et dont l'adhésion à l'idéal socialiste a été longue et sincère. Qu'il ait été tenté d'aller à la soupe après s'être fait cracher à la gueule pendant des années par ses chers camarades, y a- t-il lieu de le lui reprocher ?

J'ouvre une parenthèse éclairante: l'Alsace, de par son histoire, ne peut se comparer à aucune autre province ; cette histoire tragique a crée des liens particuliers entre les hommes politiques, de droite et de gauche,dans l'intérêt commun de la province. Au sein du conseil régional, tout comme au sein des deux conseils généraux, on ne s'étripe pas : on recherche le consentement qui seul permet de faire avancer les grands projets (comme le TGV). Pour l'Alsace il est indispensable d'avoir une personnalité au Ministère pour faire avancer les dossiers, faute de quoi les Alsaciens seraient méprisés à Paris, puisque l'on y sait que, de toute façon, on y vote à droite depuis 1919.

Certes la maire de Strasbourg (ex.centriste UMPéisée) aurait préféré y être plutôt que son collègue de Mulhouse. Mais cela n'a pas mis fin pour autant aux relations cordiales qui unissent ces personnalités. Et il était dans l'ordre naturel des choses alsaciennes ,bien avant les élections de 2007, que Bockel succédât à Zeller à la tête du conseil régional, tout simplement parce que le poste doit revenir à un haut-rhinois, et que Bockel est la personnalité marquante du département. Pour l'anecdote: le père de Bockel a perdu une jambe en combattant dans les rangs de l'Armée française pour la reconquête de l'Alsace en 1944 ; quant à son oncle, il a participé également à cette bataille en qualité d'aumônier de la Brigade Alsace Lorraine d'André Malraux. En Alsace ces faits suffisent à eux seuls pour asseoir la légitimité d'un fils et neveu, quelle que soit son appartenance politique.


Dimanche 13 Janvier 2008 - 00:56

Rowali, Mariannaute

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