«L'ouverture», une spécialité alsacienne méconnue
«L'ouverture», une spécialité alsacienne méconnue
Les Vosges : terroir de l'ouverture ?
Croire au désintéressement des politiques et à leur souci exclusif du
bien commun? Coquecigrue ! On entre en politique pour satisfaire un
intérêt personnel et en tirer, si possible, des prébendes. Telle est la
vérité, banale et triste, à l'exception des élus communistes qui
reversent au parti l'essentiel de leur traitement et qui ne tirent, à
ma connaissance, aucun avantage personnel de leurs mandats. Si en prime
leurs actions bénéficient à leurs électeurs, tant mieux. Et que je
sache depuis Robespierre aucun homme politique n'a bénéficié du
qualificatif d'incorruptible.
Comme vous je n'appartiens à aucun
parti politique, même si dans mes très jeunes années j'avais crée un
club Saint-Just au sein des étudiants communistes. Revenons en à Bockel,
que je connais personnellement très bien et dont l'adhésion à l'idéal
socialiste a été longue et sincère. Qu'il ait été tenté d'aller à la
soupe après s'être fait cracher à la gueule pendant des années par ses
chers camarades, y a- t-il lieu de le lui reprocher ?
J'ouvre une parenthèse éclairante:
l'Alsace, de par son histoire, ne peut se comparer à aucune autre
province ; cette histoire tragique a crée des liens particuliers entre
les hommes politiques, de droite et de gauche,dans l'intérêt commun de
la province. Au sein du conseil régional, tout comme au sein des deux
conseils généraux, on ne s'étripe pas : on recherche le consentement
qui seul permet de faire avancer les grands projets (comme le TGV).
Pour l'Alsace il est indispensable d'avoir une personnalité au
Ministère pour faire avancer les dossiers, faute de quoi les Alsaciens
seraient méprisés à Paris, puisque l'on y sait que, de toute façon, on
y vote à droite depuis 1919.
Certes la maire de Strasbourg
(ex.centriste UMPéisée) aurait préféré y être plutôt que son collègue
de Mulhouse. Mais cela n'a pas mis fin pour autant aux relations
cordiales qui unissent ces personnalités. Et il était dans l'ordre
naturel des choses alsaciennes ,bien avant les élections de 2007, que
Bockel succédât à Zeller à la tête du conseil régional, tout simplement
parce que le poste doit revenir à un haut-rhinois, et que Bockel est la
personnalité marquante du département. Pour l'anecdote: le père de
Bockel a perdu une jambe en combattant dans les rangs de l'Armée
française pour la reconquête de l'Alsace en 1944 ; quant à son oncle,
il a participé également à cette bataille en qualité d'aumônier de la
Brigade Alsace Lorraine d'André Malraux. En Alsace ces faits suffisent
à eux seuls pour asseoir la légitimité d'un fils et neveu, quelle que
soit son appartenance politique.
Dimanche 13 Janvier 2008 - 00:56
Rowali, Mariannaute