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Mon Mulhouse2
1 janvier 2008

Il y a place pour une baisse du prix du pétrole en 2008

lemondefr_grd

Il y a place pour une baisse du prix du pétrole en 2008
         

LE MONDE | 31.12.07 | 14h59  •  Mis à jour le 31.12.07 | 14h59

Si seules l'offre et la demande déterminaient le prix du pétrole, celui-ci n'aurait jamais touché les 99 dollars pour un baril cette année. Un renchérissement qui a eu pour effet de limiter la croissance de la demande. Or, il y a eu suffisamment de production au cours des derniers mois pour maintenir les stocks aux Etats-Unis à un niveau équivalant à 83 jours de consommation. Ils étaient de seulement 79 jours en 2002, quand les cours s'établissaient à 26 dollars.

 

La simple analyse de l'offre et de la demande milite pour une baisse du prix du pétrole en 2008. Certes, la demande devrait augmenter d'environ 1,2 million de barils par jour selon l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP). Toutefois, Pékin vient de décider une hausse de 10 % du prix de l'essence pour limiter la hausse de la consommation, et des baisses de subventions auront le même impact ailleurs.

Dans le même temps, la production devrait facilement faire face à la demande. Les craintes récurrentes d'une rupture brutale d'approvisionnements venant du Moyen-Orient n'ont eu jusqu'à aujourd'hui aucun fondement. Une guerre avec l'Iran semble très peu probable. Par ailleurs, la production de pétrole irakien est devenue pour la première fois supérieure à son niveau d'avant l'invasion. Quant à la production des pays n'appartenant pas à l'OPEP, elle devrait s'accroître de 1,1 million de barils par jour.

Cette analyse est bien entendu simpliste. Mais la croissance économique mondiale - qui pourrait être plutôt inférieure aux prévisions - va dans la même direction, celle d'une baisse. La moyenne des prévisions des experts pour 2008 est de 75 dollars par baril. C'est 5 dollars de plus que la moyenne des cours de 2007. Mais si cette prédiction est avérée, les prix baisseront par rapport à ceux d'aujourd'hui.

Reste le rôle des acteurs financiers, qui contrôlent une part inconnue des stocks. Le coût et l'abondance des crédits déterminent la capacité des spéculateurs à peser sur les cours. L'offre de crédit se raréfie un peu partout. Si cela ne change pas, la prochaine surprise pourrait être la rapidité de la baisse des cours du baril. Cela confirmerait des prévisions plus anciennes : en juin 2007, les analystes anticipaient un baril à 63 dollars en juin 2008.


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Cyrus Sanati

Article paru dans l'édition du 01.01.08.

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