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Mon Mulhouse2
23 décembre 2007

Le Père Noël ? Il ne résiste pas aux chiffres !

marianne2

Le Père Noël ? Il ne résiste pas aux chiffres !

N'en déplaise à nos bambins, ce Mariannaute démontre qu'à raison d'une vitesse moyenne de 1170 km/seconde, le vieux barbu termine chaque année le réveillon de Noël les organes écrabouillés au fond de son traîneau à cause de l'énergie absorbée. Dommage…



Le Père Noël ? Il ne résiste pas aux chiffres !

 

Il y a approximativement 2 milliards d'enfants de moins de 18 ans sur notre planète.

Cependant, compte tenu que le Père Noël ne visite pas les enfants Musulmans, Hindous, Juifs ou Bouddhistes, ceci réduit sa charge de travail pour la nuit de Noël d'environ 15%, soit 378 millions d'enfants en moins.

En comptant une moyenne de 3,5 enfants par foyer et en présumant que chaque foyer comprend en moyenne un enfant sage qui mérite un cadeau, cela revient à 108 millions de maisons.

Le Père Noël dispose d'environ 31 heures de labeur dans la nuit de Noël grâce aux fuseaux horaires et à la rotation de la Terre, dans l'hypothèse où il voyage d'Est en Ouest, ce qui paraît le plus logique.

Ceci revient à 967,7 maisons visitées par seconde.

Par conséquent, pour chaque foyer chrétien contenant au moins un 1 enfant sage, le Père Noël dispose d'environ 1 millième de seconde pour :
- parquer le traîneau
- sauter dehors 
- dégringoler dans la cheminée
- remplir les chaussettes
- distribuer le reste des cadeaux (sans se tromper) au pied du sapin
- déguster les quelques friandises laissées à son intention
- regrimper dans la cheminée
- enfourcher le traîneau et passer à la maison suivante.

En supposant que chacun de ces 108 millions d'arrêts soient répartis uniformément à la surface de la Terre - hypothèse que nous savons fausse, bien sûr, mais que accepterons en première approximation -, nous devrons compter sur environ 1,4 millions de kilomètres par trajet. Ce qui signifie un voyage total de plus de 150 millions de kilomètres (sans compter les arrêts pour ravitailler ou faire pipi).

Le traîneau du Père Noël se déplacerait à la vitesse de 1170 Kilomètres par seconde, soit 3000 fois la vitesse du son. Pour comparaison, le véhicule le plus rapide créé par l'homme – la sonde spatiale Ulysse – se traîne à 49 kilomètres par seconde et un renne en pleine forme peut courir à 27 kilomètres à l'heure.

La charge utile du traîneau constitue également un élément intéressant. En supposant que chaque enfant sage ne reçoit rien de plus qu'une boite de jouet (moyenne 1 kilogramme), le traîneau supporte une charge de 500 000 tonnes, sans compter le poids du Père Noël lui-même.

Sur Terre, un renne conventionnel ne peut tirer que 150 kilogrammes. Même en supposant que le fameux « renne volant » serait 10 fois plus performant, le boulot ne pourrait jamais s'accomplir avec 8 ou 9 rennes : il lui en faudrait 360 000. Cela alourdit la charge utile de 54 000 tonnes supplémentaires nous conduisant tout bonnement à 7 fois le poids du Prince Albert (le bateau, hein, pas le monarque).

Mathématiquement, une masse de 500 000 tonnes, voyageant à une vitesse de 1170 kilomètres/seconde créerait une immense résistance à l'air. Celle-ci chaufferait les rennes, au même titre qu'un engin spatial ou une météorite entrant dans l'atmosphère terrestre. Les deux rennes en tête du traîneau absorberaient chacun une énergie calorifique de 14 300 millions de joules par seconde. En bref, ils flamberaient quasi instantanément, exposant dangereusement les deux rennes suivants et ainsi de suite. La meute entière de rennes serait complètement vaporisée en 4.26 millièmes de seconde, soit juste le temps qu'il faut au Père Noël pour atteindre la cinquième maison de sa tournée.

Pas de quoi s'en faire de toute façon, puisque le Père Noël, en passant de manière fulgurante de zéro à 1170 kilomètres à la seconde serait sujet à une accélération allant jusqu'à 17500 G. par seconde. Un Père Noël de 125 kilogrammes (ce qui semble ridiculement mince) se retrouverait plaqué au fond du traîneau par une force de 2 millions et 157 507 kilogrammes, écrabouillant instantanément des os et ses organes et le réduisant à un petit tas de chair rose et tremblotante.

C'est pourquoi si le Père Noël a existé, il est maintenant...décédé.

P.S. : Un grand merci à mes amis chercheurs au C.N.R.S. qui ont permis le calcul et le contrôle de ces chiffres.


Dimanche 23 Décembre 2007 - 00:03

Jean-Claude Lavail

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