« Ce n'est plus un gouvernement, c'est une entreprise de liquidation ! »
« Ce n'est plus un gouvernement, c'est une entreprise de liquidation ! »
Chers amis fonctionnaires de la Justice, comme pour l'hôpital, vous
entendez le mot « évaluation » annoncer le début de la fin. Les
syndicats ou les élus qui s'élèveront contre les fermetures et
démontreront l'importance d'un tribunal ou d'un hôpital menacé seront
ouvertement méprisés.
On connaît tous le fond du problème : il n'y a plus
d'argent. Est-ce une raison pour en avoir moins et casser le service
public ? Un lit fermé dans un hôpital n'entraîne jamais l'ouverture
dans un autre établissement, et ce, malgré les besoins croissants et le
vieillissement de la population. Il en sera de même pour les tribunaux.
Les quelques promesses lâchées après une épreuve de force et avant les
élections municipales ne seront jamais tenues.
Un tribunal des prud'hommes sur cinq
va fermer. Faire respecter le droit du travail sera de plus en plus
laborieux. En attendant le détricotage du Code du Travail, qui a lieu,
cette semaine à l'Assemblée Nationale. Certains députés nous disent
qu'il faut le moderniser, le réformer. Soit, mais quand on apprend dans
le même temps que Laurence Parisot, patronne du MEDEF, approuve
pleinement et anticipe le nouveau code du travail comme une grande
avancée pour les travailleurs, les-dits travailleurs ont plus que du
souci à se faire non ?
On supprimera les bureaux de poste :
dorénavant le cafetier, le buraliste voire le boulanger du bled feront
désormais office d'agent postal. On supprimera des écoles, des
hôpitaux, des tribunaux, pour bien sûr plus de proximité. N'est-ce pas
paradoxal ? Que nenni nous disent les technocrates politiques, c'est
pour le plus grand bien de la Nation. On se pince pour se réveiller ;
On voudrait nous prendre pour des « c… » que l'on ne s'y prendrait pas
autrement. Ce n'est plus un gouvernement, mais une entreprise de
liquidation !
L'acte final est proche. Lors des
débats sur le projet de loi de financement de la Sécurité Sociale, le
sénateur et le rapporteur Alain Vasselle (UMP), l'a dit clairement : «
Le statut de la fonction publique hospitalière est tel aujourd'hui que
nous ne pouvons pas mener les réformes et la reconversion des
établissements tant que nous seront cadenassés par le statut de la
fonction publique hospitalière ! » En clair, cela veut dire que
désormais, comme l'a annoncé Nicolas Sarkozy pendant la campagne
présidentielle, la gestion de la fonction publique pourra avoir des
statuts de droit privés. Ce qui changera tout évidemment pour la
fonction publique.
La privatisation des hôpitaux va continuer et les malades iront se plaindre.
Au tribunal.
Qui lui sera fermé.
Dimanche 09 Décembre 2007 - 00:03
Alberto