Niveaux records de concentration en CO2 dans l'atmosphère

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Niveaux records de concentration en CO2 dans l'atmosphère

26/11/2007, 10:11

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Concentrations de CO2 au 1er février 2005
crédit : CarbonTracker

En 2006, la teneur moyenne en dioxyde de carbone (CO2) de l’atmosphère terrestre a atteint les plus hauts niveaux jamais enregistrés. D’après le Bulletin sur les gaz à effet de serre publié le 23 novembre par l’Organisation météorologique mondiale (OMM), cette teneur s’établit en effet à 381,2 parties par million (ppm), soit 0,53 % de plus que la valeur de 379,2 ppm relevée en 2005.

Ces chiffres sont fondés sur les observations effectuées au moyen du Réseau mondial de surveillance du dioxyde de carbone et du méthane, un réseau climatologique très complet mis en place par l’OMM et pris en compte par la Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC).

Cette troisième édition du Bulletin sur les gaz à effet de serre est publiée juste avant le Cinquantième anniversaire de la mesure du dioxyde de carbone à l’échelle du globe : colloque et célébration (Kona, Hawaï, 28 30 novembre 2007), coparrainé par l’OMM, et la treizième session de la Conférence des Parties à la CCNUCC (Bali, Indonésie, 3 14 décembre 2007), à laquelle l'OMM participe.

Le dioxyde de carbone, le méthane (CH4) et l’oxyde de diazote (ou oxyde nitreux) (N2O) sont les trois gaz à effet de serre les plus abondants dans l’atmosphère terrestre, après la vapeur d’eau. Les gaz à effet de serre font partie des principales causes du réchauffement planétaire et des changements climatiques. La concentration de N2O a atteint elle aussi des valeurs records en 2006, passant de 319,2 à 320,1 parties par milliard (ppb), soit une hausse de 0,25 %, tandis que la teneur en méthane de l’atmosphère est restée à peu près stable, à 1 782 ppb.

La hausse de 36 % de la teneur en CO2 de l’atmosphère depuis la fin du XVIIIe siècle est imputable en grande partie aux émissions liées à la combustion de combustibles fossiles. Environ un tiers des rejets de N2O dans l’atmosphère résultent d’activités humaines telles que la combustion de combustibles, la combustion de la biomasse, l’utilisation d’engrais et divers procédés industriels. Les activités humaines, notamment l’exploitation des combustibles fossiles, la riziculture, la combustion de la biomasse, la mise en décharge et l’élevage de ruminants, sont à l’origine d’environ 60 % du CH4 atmosphérique, les 40 % restants étant imputables à des processus naturels tels ceux liés aux zones humides et aux termites.

Les données précises d’observation de l’atmosphère recueillies dans le monde entier par 44 Membres de l’OMM sont ensuite archivées et distribuées par le Centre mondial de données relatives aux gaz à effet de serre (CMDGS), hébergé par le Service météorologique japonais.
L’OMM élabore le Bulletin sur les gaz à effet de serre en collaboration avec le CMDGS et le Groupe consultatif scientifique de la Veille de l’atmosphère globale (VAG) pour les gaz à effet de serre et avec le concours du Laboratoire de recherche sur le système terrestre relevant de l’Administration américaine pour les océans et l’atmosphère (NOAA).

L’année 2007 a en outre été marquée par le lancement par la NOAA de CarbonTracker, un outil de modélisation du cycle mondial du carbone qui convertit les données d’observation sur les gaz à effet de serre effectuées dans le monde entier à partir du sol en meilleures valeurs estimées de la répartition de ces gaz dans l’atmosphère à l’échelle du globe et de l’échange net de dioxyde de carbone entre l’atmosphère et la surface du globe.

En savoir plus

Notes

L’Organisation météorologique mondiale est l’organisme des Nations Unies qui fait autorité pour les questions relatives au temps, au climat et à l’eau

Liens

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Auteur

Organisation Météorologique Mondiale