Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Mon Mulhouse2
14 novembre 2007

Nanterre: coups de matraque sous les applaudissements

rue89_logo

Nanterre: coups de matraque sous les applaudissements
                                   

      

A la demande du président de la fac, les gendarmes ont violemment délogé les étudiants qui bloquaient l’accès. Reportage.



En chiens de faïence, les pros et antiblocage se sont affrontés à coups de slogans ce mardi matin à Nanterre. A 8h00, 200 étudiants alignés bloquent l'entrée du bâtiment de droit, citadelle traditionnellement imprenable par les étudiants grévistes. En face, une armée de plusieurs centaines d'étudiants gronde, ils veulent aller en cours, réforme des universités ou pas. Dès les premières minutes, le match entre les deux camps se fait agressif. Aux "Aristos au boulot" répondent les "Laissez nous travailler". Parfois, la conversation se noue à grands renforts de slogans:

- Touche pas à ma fac
- Touche pas à la mienne

Leurs voix se rejoignent parfois et tous s’époumonnent en un long "Laissez-nous étudier" adressé à leur camarades bloqueurs pour les uns, au gouvernement pour les autres. Ce sera tout car Nanterre est divisée. Les étudiants sont divisés.

Ce matin, la camaraderie était interdite. Incompréhension profonde ou nervosité excitée par le froid, la haine des uns pour les autres a été mise au jour. "Allez les bleus!" C’est par ce cri et par un tonnerre d’applaudissements que les antiblocage ont accueilli les CRS venus déloger les grévistes. Minoritaires, ces derniers revendiquent leur légitimité. Un vote à main levée, la veille, avait donné une majorité d’environ 800 voix pour le blocage. Les antibloqueurs contestent ces résultats. Un étudiant déambulait une boîte en carton à la main pour réclamer un vote à bulletin secret.

Les forces de l’ordre ont chargé deux fois. Une première fois pour dégager l’entrée de la faculté et une seconde pour tenter de disperser les étudiants. Coups de matraques et gazs lacrymogènes au programme.

"Pas normal" pour certains, indipensable pour d'autres, le blocage a profondément divisé les étudiants:



      

Publicité
Commentaires
Mon Mulhouse2
Publicité
Archives
Derniers commentaires
Publicité